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Contestation populaire : Réalisations et perspectives du hirak
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2019

Le mouvement populaire est dans un moment crucial. A la veille d'un premier vendredi qui interviendra durant le mois de Ramadhan, le 12e depuis le début du hirak, trois des pontes du régime bouteflikien – à savoir Saïd Bouteflika, le frère de l'ex-Président, et les deux anciens patrons des services de renseignement, Mohamed Mediène dit Toufik, et Athmane Tartag dit Bachir – ont été placés en détention provisoire.
Si l'information pouvait éventuellement «satisfaire» des franges de la société, le discours, dans la soirée d'avant-hier, du chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, dans lequel il s'en tient toujours à l'élection présidentielle du 4 juillet, en a «refroidi» plus d'un, même parmi les plus «optimistes». Quelle sera la suite des événements alors que la situation est quasi bloquée ?
Parallèlement à cette deuxième offre de dialogue de Bensalah, lancée en direction de la classe politique et des acteurs du mouvement associatif, des militants du hirak tentent de lancer le débat autour des modalités de la contestation durant ce mois de Ramadhan et des nouvelles formes de lutte censées éventuellement exercer plus de pressions sur le pouvoir en place.
Certains tentent aussi de faire le bilan de ce qui a été réalisé jusque-là. Le renoncement au 5e mandat et les multiples arrestations d'hommes d'affaires et des trois personnalités citées plus haut sont-ils des «acquis» à ne pas négliger ?
A ce titre, le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, a estimé, dans une contribution intitulée «La révolution victorieuse», parue dans nos colonnes le 2 mai, qu'effectivement il y a eu beaucoup de réalisations en ces deux mois de luttes.
D'après lui, en plus de réalisations «matérialisables et matérialisées», telles que le départ de Bouteflika ou le fait que les unités constitutives du régime politique «voient leurs bâtisses s'effondrer les unes après les autres», pour ne citer que ces deux aspects, il y a des réalisations immatérielles.
Il s'agit, ajoute-t-il, de l'entrée dans la modernité politique, la disparition de la mentalité du «beylik» et l'aspiration à la République citoyenne, «trois gains majeurs que la révolution démocratique pacifique a déjà réalisés», même si, précise-t-il, puisque relevant de l'ordre du psychologique et du mental, «leur impact et leur portée ne peuvent dès maintenant être cernés avec précision». Bien évidemment, d'autres politiques n'expriment pas, pour l'instant, autant d'enthousiasme.
Mais tout le monde s'accorde à dire qu'il faudrait passer, dans la lutte, à une autre étape, sinon il y a un risque de subir des «contrecoups» qui risquent d'être dommageables pour l'avenir du mouvement. «Jusque-là, le mouvement populaire est inscrit dans une démarche de rejet. Il s'est défini par le seul principe d'opposition.
Si la mobilisation demeure otage de cette attitude, elle prend le risque de se voir subtilement intégrée dans une construction contraire à son idéal.
Cette formidable force matérielle ne saurait avoir comme unique horizon de marcher au rythme de l'agenda du pouvoir. Elle doit désormais s'affirmer comme une force intelligente, capable de se penser, d'élaborer par elle-même et pour elle-même», a estimé, de son côté, le militant et ancien député Djamel Zenati. Pour lui, «un autre bond qualitatif est nécessaire».
Dans cet ordre d'idées, la LADDH a appelé «la société à s'organiser davantage, à sauvegarder ses acquis et à aller vers un large consensus national qui regroupera l'ensemble des acteurs de la société civile et politique, des acteurs du mouvement».
Dans certaines localités, des citoyens tentent de s'organiser en constituant des comités, mais est-ce suffisant pour «encadrer» un mouvement national composé de millions d'individus ? Peu évident, dans la mesure où une telle entreprise nécessiterait forcément beaucoup de temps.
C'est ce défaut, naturel, d'encadrement et de représentativité qui pousse nombre de citoyens au moment actuel à réfléchir à d'autres formes de lutte.
La poursuite de la mobilisation est forcément primordiale pour arriver à «changer le système», d'autant que, jusque-là, le pouvoir ne montre pas de signes allant dans le sens de la satisfaction de cette revendication. D'où ces réflexions relatives aux futurs moyens ou méthodes de lutte…


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