La clinique centrale des grands brûlés, Pierre et Claudine Chaulet, à Alger, a enregistré, à elle seule, plus de 500 cas de brûlures durant le Ramadhan 2018, dont la majorité concernait des enfants, a indiqué le chargé du plan national de prise en charge des brûlés au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Khalil Réda Hadj Maati. M. Hadj Maati, qui est également médecin chirurgien au niveau de cette clinique, a mis en garde contre les accidents domestiques, notamment les brûlures qui enregistrent une augmentation notable entre 30 et 40% durant le mois sacré, faisant état de plus de 500 cas reçus par la clinique durant le mois de Ramadhan, dont la majorité était des nourrissons et des enfants âgés de moins de 15 ans. Dans une déclaration faite à la presse, le même responsable a déploré que cette catégorie soit touchée par de telles blessures qui sont très graves et qui se produisent, souvent, juste avant El Iftar, ajoutant que ces blessures, qui laissent des cicatrices, pourraient conduire à l'amputation ou même à la mort. A ce propos, le chirurgien a fait savoir que le nombre d'enfants brûlés, notamment les nourrissons, a atteint son pic durant le mois sacré, affirmant que ce phénomène, qui constitue «un lourd fardeau sur la santé publique» se produise pendant les dernières minutes précédant El Iftar et Essouhour, deux périodes où la vigilance diminue. Par ailleurs, le réchaud à gaz trépied (tabouna), utilisé par 90% des familles algériennes, demeure la principale cause de ces accidents. Il a recommandé aux parents de ne pas laisser leurs enfants approcher les réchauds et les fours pour éviter les risques de brûlures qui sont généralement de «2e et de 3e degrés». Il préconise également à la mère de ne pas laisser les détergents à la portée des enfants qui sont tout aussi dangereux que les réchauds à gaz et les cuisinières et qui peuvent être mortels.