Corruption, intégrisme, délinquance, paupérisation de la couche moyenne… Le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), non agréé, brosse un tableau peu reluisant de la situation de l'Algérie. « Le pays est gouverné à vue, il est laissé à l'abandon », relève-t-il, soulignant qu'aucun Conseil des ministres ni du gouvernement n'a été tenu depuis janvier 2010 ! Il revient aussi sur les deux chambres du Parlement en totale hibernation, et dont l'utilité reste à prouver. Selon lui, ces deux chambres ne font que justifier « un pluralisme de façade ». Le PLD dit regretter que la célébration de la fête internationale des travailleurs, qui coïncide avec le 1er mai de chaque année, se déroule dans un contexte de « crise générale marquée par un marasme politique, économique, social et culturel sans précédent ». Dénonçant la concentration des richesses entre les mains d'une caste au pouvoir, le PLD fait état de l'extrême pauvreté dans laquelle se débattent des millions d'Algériens. Cela en dépit de la manne pétrolière dont dispose le pays. Tout en évoquant la délinquance qui « explose », le PLD critique vertement la réhabilitation de millions de « repentis » en leur offrant notamment des pensions de retraite. Il considère ainsi que « ces repentis sont mieux considérés que les contractuels de l'ANP qui ont manifesté à trois reprises devant le ministère de la Défense pour réclamer un peu plus de dignité ». Revenant sur les derniers scandales de corruption, qui ont éclaboussé notamment de hauts cadres de Sonatrach, le PLD ne voit pas une réelle volonté d'attaquer la corruption à ses racines. Pour ce parti, « le système use de la même ficelle depuis l'ère de Chadli. Au lieu de s'inscrire dans une démarche démocratique transparente, il met sous les verrous des lampistes et des cadres, en fait des boucs émissaires, quitte à les blanchir après les avoir discrédités aux yeux de la société ».