«La culture c'est la réponse à la crise» Nicolas Sarkozy Extrait de l'inauguration du Centre Pompidou mobile à Chaumont, octobre 2011 La crise touchera les citoyens mais touchera indirectement les médias et probablement les nouvelles télévisions privées. Le gouvernement va sûrement cesser d'alimenter certains journaux privés en publicité pour réduire les coûts et les dépenses budgétaires de l'Etat. Comment les chaînes privées vont-elles faire face à la crise pétrolière? C'est la question que commencent à se poser certaines télévisions asphyxiées déjà par le manque de publicité. Et la première qui sera touchée sera sûrement la télévision publique, qui va cesser le recrutement, les dépenses inutiles et qui va réduire le train de vie de certaines productions qui coûtent à l'Exécutif des sommes énormes. Ainsi, si le pétrole continue à descendre, il va se répercuter sur la production rama-dhanesque de 2015. La réduction de la publicité pour la presse écrite va avoir une incidence directe sur certaines télévisions privées, qui alimentent leur régie grâce à la manne publicitaire. Mis à part les deux télévisions Dzair TV et Dzair News, qui sont soutenues par un groupe solide, Numidia News, qui a été récupérée par le leader du transport universitaire et scolaire, Ennahar TV et Echourouk TV qui possèdent de la publicité privée en abondance, les autres télévisions privées vont sûrement passer l'année 2015 difficilement. Déjà la chaîne privée l'Index installée à Constantine est en train de souffrir car elle n'arrive pas à payer ses employés et régler ses factures de service. D'autres chaînes comme KBC, qui connaît déjà des contraintes dues à une asphyxie de la publicité publique et privée, El Djazairia TV qui comptait sur la manne publicitaire d'un opérateur de téléphonie, vont se retrouver incessamment en difficulté. Reste à savoir quel sera l'avenir des chaînes comme El Bilad qui compte sur certaines entrées financières publicitaires ou encore Samira TV et Hoggar TV qui alimentent leurs caisses avec de l'argent puisé dans les réserves publicitaires et des transactions immobilières. Enfin, reste Beur TV, une télévision de droit français qui active bien en Algérie et résiste grâce à des subventions et des recettes de l'agence Vox. Cette situation intervient au moment où l'Etat algérien n'a pas encore autorisé les télévisions privées à émettre d'Algérie. Certaines télévisions continuent de payer les droits de diffusion satellitaires en dollars américains et cela en l'absence de tout contrôle. En attendant d'être officiellement acceptées comme des télévisions algériennes et bénéficier de la manne publicitaire de l'Anep (si elle est maintenue), la majorité des télévisions privées algériennes continue de travailler dans des conditions économiques anarchiques et parfois clandestines. [email protected]