Parmi les télévisions privées qui commencent à s'imposer sur le terrain médiatique algérien, la chaîne Dzair News. Née au lendemain de la présidentielle d'avril 2014 sur les cendres de la télévision à vocation électoraliste Wiam TV, cette télévision d'information a démarré comme une grande télévision, avec des moyens colossaux. Grande par le budget, puisqu'elle est financée par un grand groupe, Haddad, le siège est situé dans un quartier huppé de la capitale et grande par l'effectif, puisqu'elle emploie plus de 200 personnes. Parmi eux plus d'une soixantaine ont déjà travaillé à la télévision publique. En effet, le groupe Haddad, contrairement aux autres télévisions, a choisi de faire appel à d'anciens responsables de la Télévision nationale pour diriger sa télévision privée. C'est le cas de Djamel Maâfa, l'ancien responsable de la rubrique économique et l'ex-responsable du syndicat Ugta de l'Entv. C'est un cadre connu pour sa droiture et son sens du dialogue. Mais le patron de Dzair News sait que pour lancer une télévision, il faut des compétences rodées, pas le temps pour la préparation. Plusieurs autres cadres de l'ex-Unique ont rejoint l'ossature de la télévision, à sa tête Djamel Benali, l'un des meilleurs intervieweurs à la télévision publique, qui est chargé aujourd'hui du département des grandes émissions et des reportages, comprenant plus de 13 émissions dispachées sur quatre langues (l'arabe, le français, le tamazight et l'anglais). Ce qui est énorme pour une télévision qui n'a pas encore une année d'existence. En matière d'information en langue française, Dzair News a démarré avec des anciens cadres de Canal Algérie parmi eux son ancien directeur, Rachid Hadi ou Boukaâbache. L'objectif est clair, arriver à égaler ou dépasser Canal Algérie. Même chose pour le département amazigh, qui comprend plusieurs nouvelles têtes. Mais c'est sur la version arabe que Dzair News entend faire le maximum. Avec la rude concurrence de Echourouk TV et Ennahar TV, Dzair News entend faire le maximum et pour cela, même le directeur de la chaîne Djamel Maâfa, anime une émission économique pour être à la hauteur de l'événement et participer à la montée en puissance de l'émission. Dans ce registre, la chaîne dispose d'une pléiade de jeunes et talentueux animateurs, capables de porter haut cette nouvelle télévision, c'est le cas de Sid Ahmed Belouna qui présente deux émissions Ma ouara el hakika et Atiaf. Kenza Alik et Razika Benaziz qui présentent Malef Oua nikach ou encore Mohamed Kharfi qui présente Daaret El Ahdath ou encore Amine Hirane qui anime l'émission politique Rencontre avec les partis. La direction de Dzair News ne souhaite pas seulement s'imposer dans le paysage arabophone ou francophone, elle vise également le public anglophone, qui est de plus en plus nombreux en Algérie et dans le Monde arabe. Pour cela, elle compte sur les conseils et la direction de l'ancien présentateur vedette de l'Entv du JT en anglais Mohamed Berazouane. Ce dernier avait été mis au placard par la télévision après la suppression du JT en anglais, alors qu'il avait l'une des plus belles voix de la télévision. Avec Dzair News il retrouve ses premières sensations en formant une nouvelle génération de journalistes pour le JT en anglais en attendant la production de la première émission entièrement en anglais. Quoi qu'il en soit, le premier groupe médiatique de Haddad, qui comprend la chaîne généraliste de Dzair TV mais aussi les deux quotidiens Le temps et El Wakt, le tout inscrit sous la direction de Mohamed Hakem, l'homme de confiance de Ali Haddad, marche doucement pour arriver sûrement au podium des groupes médias dans le Maghreb à l'image des grands groupes de médias dans le monde: Berlusconi, Lagardaire, Turner ou encore Bolloré. [email protected]