Des commerçants se sont spécialisés dans la vente de poulet égorgé et déplumé sur place, dans des conditions d'hygiène déplorables. Après l'évacuation et la fermeture de l'immense marché informel de Daksi, des centaines de commerçants se sont éparpillés à travers d'autres lieux aussi informels, afin de poursuivre leur négoce. Et parmi ces commerçants, il y a ceux qui se sont spécialisés dans la vente de poulets égorgés et déplumés sur place. Dans cette atmosphère de crainte générale face aux risques d'intoxication liés à la consommation de viandes avariées, un tel négoce prend des allures particulièrement alarmantes, d'autant qu'il s'agit d'une activité qui s'exerce sans aucun contrôle sanitaire. Selon un responsable des services d'hygiène de l'APC de Constantine, c'est une lutte sans merci qui est livrée à ce genre d'activité à travers des brigades mixtes composées d'éléments de la DCP et de vétérinaires. Celles-ci ciblent en premier lieu les abattoirs clandestins, lesquels peuvent être un quelconque local situé à la périphérie de la ville, l'arrière-cour d'une maison de la vieille ville ou bien un hangar délabré à Chaâb Ersas, Aouinet El Foul ou El Meridj, et la plupart du temps des saisies sont effectuées et des P.V. dressés. Ce qui ne les empêche pas également, assure notre interlocuteur, de s'attaquer aux commerçants qui exercent illégalement au détail sur la voie publique ; une mission qui n'est pas sans difficulté dans la mesure où ces commerçants reviennent chaque fois à la charge, malgré les mesures prises à leur encontre par les brigades mixtes. Interrogé sur l'abattage et la vente de poulets déplumés et partiellement éviscérés, s'effectuant actuellement dans des locaux clandestins à la cité des Frères Abbas, plue connue par Oued El Had, là où se sont repliés tous ceux qui ont été délogés du marché informel de Daksi, ce responsable affirme que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour mettre fin à ce genre de commerce, même s'il faut faire appel à la force publique. D'un autre côté, et à voir l'affluence autour de ces vendeurs de poulets vivants, l'on a la nette impression que l'information sur les risques liés à la consommation de ces volailles, échappant à tout contrôle vétérinaire, ne circule pas suffisamment autour de ce sujet parmi la population.