A moins d'une vingtaine de jours de l'été, la ville du Jujube, qui demeure une des destinations balnéaires les plus prisées du pays, n'offre pas encore un minimum de conditions nécessaires à un séjour vacancier. « C'est la volonté des pouvoirs publics qui supplée souvent celle des élus pour apporter des solutions urgentes à l'amélioration du cadre de vie. Cependant, elle se heurte au facteur temps car il est difficile, voire impossible de remédier dans la précipitation aux dysfonctionnements d'une grande cité », soutiennent les citoyens de la ville. Ce qui a poussé les décideurs à canaliser la préparation de la saison estivale sur les lieux les plus fréquentés en pareille période. Et ce n'est pas fortuit que la Corniche fasse l'objet d'une attention particulière, tout comme le Cours de la Révolution, à travers des travaux d'embellissement. Un concours de la meilleure plage de l'été 2010 a été d'ailleurs institué dans le but de stimuler et d'encourager les communes côtières de la wilaya à faire émerger une culture du civisme, de l'hygiène et de la propreté. Si les pouvoirs publics font ce qu'ils peuvent pour réhabiliter l'image de la Coquette et offrir ainsi un seuil en matière de conditions d'accueil des vacanciers, il n'en demeure pas moins que des appréhensions existent réellement et risquent de nuire au bon déroulement de la saison estivale. Celles-ci sont particulièrement liées à l'état des routes urbaines, qui laisse à désirer, et à la circulation automobile, rendue difficile en l'absence de solutions appropriées. Au centre-ville même, la circulation est un véritable casse-tête, non pas seulement à cause du grand nombre de véhicules, mais aussi de la vétusté des voies, ce qui occasionne d'énormes contraintes. Aux nids de poule s'ajoutent les trous béants obligeant les automobilistes à faire du slalom. En dépit des efforts déployés pour mettre à niveau le réseau routier intra-muros, les voies de communications sont encore loin de répondre aux normes. A cela, il faut ajouter les contraintes du stationnement à cause d'un déficit criard en parkings en mesure d'accueillir un nombre important de voitures. « Faut-il rappeler que ce problème a été, à maintes reprises, soulevé sans qu'il soit pris en charge par les responsables concernés ? » s'interrogent les gens. S'agissant des autres secteurs d'activités en rapport avec la saison estivale, celui du commerce a prévu la multiplication des brigades mixtes de contrôle des produits alimentaires dans les restaurants, gargotes et crémeries dans le cadre de la prévention contre les intoxications. Les services de la Protection civile, de la gendarmerie nationale et ceux de la santé ont élaboré, quant à eux, leurs programmes en prenant en compte les critères de réussite de la saison estivale. Il reste à la commune de Annaba d'accélérer les travaux de réfection des réseaux d'éclairage public, engagés dans divers quartiers, et d'accorder plus d'intérêt au ramassage des ordures ménagères, à la réparation des fuites d'eau et à la lutte contre les moustiques.