La forêt Errich, située à l'orée du chef-lieu de la wilaya, présente l'avantage de répondre à l'attente d'un très grand nombre, sans cesse grandissant, de citoyens en quête de détente, de repos et désirant évacuer le stress quotidien de la ville. Les lieux ne désemplissent pas, surtout durant le week-end où des dizaines de familles et les amateurs de randonnées et de jogging s'y rendent. Là, la nature les accueille à bras ouverts. Cependant, force est de constater que les citoyens ne le lui rendent pas. En effet, il suffit d'y faire une virée pour constater qu'en contrepartie de ces faveurs qu'offre cet endroit boisé, il s'en trouve des énergumènes, toute honte bue et sans respect aucun, qui souillent les lieux et les défigurent. Les pique-niques, devenus courants, se transforment en décharges publiques puisqu'une fois repus et la soif étanchée, les restes sont abandonnés sur place. Des boîtes de yaourt, de jus, de sardines et autres détritus enfouis dans des sachets jonchent le sol. Pis encore, les consommateurs de boissons alcoolisées s'y rendent également pour assouvir leurs « désirs » tout en manifestant leur ingratitude envers la nature en jetant canettes et bouteilles. En matière de sécurité, on nous apprend que des citoyens auraient été agressés par des délinquants constitués en petites bandes et que d'autres auraient été délestés de leur argent et de leurs portables. A cela, s'ajoute un autre fait non négligeable et qui mérite d'être pris en compte par les autorités concernées. Il s'agit du lavage de voitures près de la retenue collinaire située au niveau de ladite forêt. En effet, en plus de la baignade, pourtant interdite et dangereuse dans ces eaux destinées à l'irrigation, bon nombre de propriétaires de véhicules s'y rendent pour leur faire un véritable « lifting » en passant par le vidange, le nettoyage et le lavage, omettant que les huiles qui accompagnent ces eaux usées constituent une source de pollution. Par ailleurs, les arbres ne sont pas épargnés. Pour en faire des pieds-droits, des énergumènes ne se gênent pas pour aller en couper en toute impunité provoquant une véritable « calvitie » dans cette espace censé être boisé encore plus pour le bien de la nature et des citoyens.