De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche C'est avec un grand intérêt que les Bouiris suivent l'évolution des chantiers d'aménagement et de réalisation de jardins de détente, d'aires de stationnement et les nouveaux boulevards que réalise la Duch au niveau du chef-lieu de wilaya et de quatre autres grandes agglomérations de la wilaya. Le montant de l'enveloppe allouée à ce projet gigantesque est de l'ordre de 235 milliards de centimes. Selon des responsables du secteur, jamais la wilaya de Bouira n'a bénéficié d'un aussi grand budget pour l'aménagement urbain au niveau des différents quartiers. Ils se sont plu à affirmer que le chef-lieu passe d'une localité désignée par le vocable de «grand village» à une véritable agglomération urbaine, dotée en plus des infrastructures d'une ville moderne, de commodités environnementales qui permettront aux citoyens de vivre mieux. Ainsi, on découvre que les travaux d'aménagement du jardin public réalisé près du siège de la wilaya, qui est le plus important espace vert dans la wilaya. Il est dédié aux plaisirs de la détente et du divertissement en s'étendant sur un site de 1,7 ha. Il est réalisé pour une somme qui avoisine les 120 millions de dinars mais sera le premier espace récréatif d'utilité publique, auquel s'ajoutent des stèles dédiées aux martyrs et à la culture. Ainsi, de nouveaux édifices seront achevés dans les prochains jours. Un autre responsable a souhaité que les citoyens prennent soin de ces espaces par la protection de l'environnement, ce qui équivaut au retour du civisme dans la société, chose qui a d'ailleurs fait défaut depuis des années. Les citoyens du chef-lieu de wilaya qui ont longtemps espéré le réaménagement du parc d'attraction Errich, situé dans la banlieue ouest de la ville, sont contraints de se contenter d'une foire foraine installée près du stade olympique et qui est destiné aux enfants qui affluent ces jours en grand nombre avec leurs parents. Toute en déclarant leur satisfaction, certains citoyens ont affirmé que le parc d'attraction Errich doit être réhabilité. Ce dernier a été inauguré en 1986 en engrangeant des sommes colossales, pour être ensuite laissé à l'abandon et à la détérioration. L'état de cette infrastructure continue de susciter la désolation des Bouiris avides d'espaces d'évasion et de distraction où ils pouvaient rompre avec la routine et le désoeuvrement. Pendant que le site est vidé de ses équipements et des manèges dont il était doté par le passé, la forêt avoisinante continue d'accueillir des groupes de familles pour prendre de l'air loin du vacarme de la ville, ainsi que des citoyens qui ont trouvé là un lieu idéal pour la pratique du sport et la promenade. A part ces activités maintenues par la volonté de leurs adeptes et le simple décor créé autour du petit musée de la faune et de la flore implanté par les agents du parc du Djurdjura, rien n'attire ces jours les citoyens. Certains accusent les autorités de la commune de ne pas avoir entrepris de travaux pour la réhabilitation du site. Notons que le mois de juillet dernier, un groupe de citoyens a initié une action pour la réhabilitation du parc avec toutes ses structures. Une pétition a été mise en circulation afin de demander aux autorités locales la réouverture de cet espace. Il faut aussi convaincre les élus qui siègent au niveau de l'APW, pour prendre cette revendication en charge. Là encore, il faut que ces derniers attendent l'issue des élections locales du mois de novembre, pour voir si les prochains élus vont prendre en charge le dossier du parc d'attraction ou bien s'ils vont le mettre aux oubliettes comme leurs prédécesseurs. Au centre-ville de Lakhdaria, le jardin public dit La Palestine, qui a englouti par le passé de grosses sommes pour son réaménagement, a connu aussi une dégradation. Les détritus et les ordures de toutes sortes se sont entassés au niveau du site, alors qu'il devait être un lieu public où les habitants de cette localité peuvent s'offrir des moments de repos et de détente. En définitive, comme c'est le cas dans les autres communes de la wilaya, les citoyens sont tenus de patienter en attendant la fin des travaux pour s'offrir des moments de détente, dans un site adéquat et plus attrayant.