Revendiquant une amélioration de leurs conditions de vie, qui sont, selon eux, « déplorables et relevant d'une autre époque », une trentaine d'habitants de la bourgade de Lekiadha, située à quelques kilomètres de la commune de Doucen, ont vivement exprimé le week-end dernier leur « ras- le- bol d'être les éternels oubliés du progrès ». Ils ont menacé de fermer définitivement la route reliant Doucen à Ouled Djellel et Sidi Khaled si rien n'était fait pour eux. Au chapitre des priorités, « maintes fois signifiées aux autorités locales », ont-ils précisé, les protestataires demandent « l'électricité pour les habitations et les exploitations agricoles, l'ouverture de pistes dans ces immensités steppiques où aucun véhicule ne peut passer en cas de gros orages, la distribution de terres aux fellahs natifs de la région, un ratio, même infime, de logements ruraux pour cette localité à vocation agropastorale où les gens ne demandent qu'à travailler, la construction d'un CEM pour les dizaines d'élèves souffrant du manque de transport scolaire ». Et l'un d'eux d'ajouter : « Un minimum d'aménagement urbain pour nous sentir nous aussi touchés par le développement et le modernisme. » Deux députés et des responsables politiques sont allés à la rencontre de ces citoyens en quête, selon leurs dires, de leur « part de progrès et de dignité, auxquels chaque algérien a droit », et les ont convaincus de ne pas avoir recours à la violence, ni à toute autre action inconsidérée, tout en promettant que leurs doléances, « en partie légitimes », a-t-il été reconnu, seront envoyées aux autorité compétentes et prises en compte dans les prochains plans de développement initiés par les pouvoirs publics.