La recherche scientifique et le développement technologique accusent un retard certain en Algérie. Ainsi, il ne se trouve qu'une moyenne de 600 chercheurs pour un million d'habitants. Quand on sait que les normes universelles en la matière sont de 2000 chercheurs par million d'habitants, on ne peut que constater les efforts qui restent à déployer afin de tenter de combler un tant soit peu le fossé qui nous sépare des autres nations. La France, par exemple, connaît une moyenne de 4300 chercheurs par million d'habitants, tandis que le maximum enregistré est de 5600, record détenu par nul autre pays que le Japon. « Et encore, le nombre de chercheurs permanents est infime, puisque 17 000 de ce total sont des enseignants-chercheurs », a déploré hier le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, Aourag Hafid. Il s'exprimait durant l'ouverture des travaux d'installation de 10 commissions intersectorielles de la recherche scientifique. Durant son exposé, M. Aourag a expliqué qu'une enveloppe de 5 milliards de dinars a été dégagée par l'Etat afin de financer les quelque 3000 projets préconisés par la loi. Toutefois, seuls les programmes jugés pertinents et en osmose avec les secteurs socioéconomiques et leur développement seront dorénavant avalisés. Ces dossiers bénéficieront d'un financement à hauteur de 3 millions de dinars pour les deux ans de fonctionnement. Ce budget pourra même s'élever à un montant de 10 millions de dinars lorsque le projet est d'envergure et d'utilité publique.