Une commission nationale d'évaluation de la recherche scientifique sera installée prochainement. «Nous sommes à 600 chercheurs par million d'habitants. Ce qui veut dire que nous sommes encore loin des normes internationales qui requièrent 2000 chercheurs par million d'habitants sachant que la France dispose de 4300 chercheurs par million d'habitants alors que le Japon en a 5600 par million d'habitants», c'est ce qu'a déclaré le directeur de la recherche scientifique au niveau du ministère de l'Enseigne-ment supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelhafid Aourag. Intervenant hier à l'occasion du lancement de 34 programmes nationaux de recherche scientifique et de développement technologique à Alger, M.Aouarg a indiqué, qu'«aujourd'hui, nous avons 17.000 enseignants-chercheurs dont 1900 permanents. Notre objectif est d'atteindre 60.000 chercheurs d'ici 2020». Pour combler ce déficit, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a procédé hier au lancement de 34 programme de recherche scientifique. Il s'agit de programmes touchant divers secteurs d'activité. Selon M.Aourag, la réalisation de ces programmes a nécessité «18 mois de travail grâce à la collaboration des secteurs économiques, chercheurs nationaux et chercheurs algériens installés à l'étranger». Les programmes sont élaborés, entre autres, pour les secteurs de la santé, des ressources en eau, des énergies renouvelables, de l'agriculture, des technologies de l'information et de la communication...etc. «Ces 34 programmes qui ont mobilisé près de 500 experts algériens sont conçus et construits au coeur même des préoccupations des divers secteurs socioéconomiques», a déclaré Rachid Harraou-bia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dans son allocution d'ouverture. Selon le ministre, «les grandes orientations de la politique scientifique pour les prochaines années, sont clairement identifiées dans la loi programme 2008-2012 sur la recherche scientifique et le développement technologique». De son côté, M.Aourag a fait savoir que «12 comités sectoriels permanents ont été installés sur 23 secteurs socio-économiques». Et d'enchaîner, qu'«une commission nationale d'évaluation de la recherche scientifique sera installée prochainement pour que nous puissions atteindre 3000 projets en 2012». Le directeur de la recherche scientifique a indiqué qu'une enveloppe de 5 milliards de dinars a été dégagée pour ces 34 programmes dont le financement moyen va de 3 millions de dinars à 10 millions de dinars, selon le programme. En outre, l'Algérie occupe la troisième place en matière de recherche scientifique après l'Egypte en deuxième place et l'Afrique du Sud en première position, au premier trimestre 2010 selon l'Unesco. Le DG de la recherche scientifique se veut rassurant et optimiste quant à l'avenir de ce secteur. Selon ce responsable, des progrès ont été réalisés en termes de moyens avec un budget de 100 milliards de dinars entre 2008 et 2013. Le nombre de publications a atteint 20.000 en 2009. Ajoutez à cela les projets ambitieux de doter les laboratoires de gros équipements qui n'ont rien à envier à ceux des pays développés.