Tous les habitants de Constantine et sa banlieue l'ont ressenti et éprouvé jusqu'à l'exaspération les rues et les routes de la capitale de l'Est, une mégapole de 500 000 habitants, sont depuis plusieurs années dans un état lamentable et les choses ne font qu'empirer, estiment de nombreux citoyens parmi lesquels les chauffeurs de taxis, les autres conducteurs de véhicules et les passants. Des quartiers entiers comme celui de Oued El Had, Sidi Mabrouk supérieur et inférieur ont leurs rues primaires et secondaires truffées de nids de poule, d'ornières, de véritables tranchées et de crevasses d'une densité jamais atteinte. N'échappent partiellement à cette hécatombe que la rue empruntée par les bus et les taxis passant à hauteur de la maternité et celle menant à la 5ème région militaire ; dès que l'on s'écarte de cet axe, l'on tombe dans des rues et ruelles impraticables. Celles-ci, mal entretenues depuis des lustres, ne sont plus réparées, laissant les pluies et les ouvertures mal refermées pour travaux divers poursuivre l'œuvre de destruction entamée depuis le dernier tapis placé il y a une quinzaine d'années, et jamais repris, même partiellement. Les quelques rafistolages effectués ces dernières années dans cette partie de la ville dans le cadre du plan communal de développement 2005-2009, et auxquels un budget de 48 MDA a été consacré par la mairie, auront finalement tenu tout juste une saison avant que les nids de poule ne deviennent des crevasses où viennent s'engouffrer les véhicules. Mais cette situation n'est pas l'apanage des seules rues de Oued El Had et sidi Mabrouk. On les rencontre partout à travers le chef-lieu de wilaya et tout le monde a fini par en ressentir les dommages. Il y a tout de même une petite lueur d'espoir pour quelques quartiers, puisque certains devraient bénéficier, apprend-on auprès de la mairie, d'importants projets de réhabilitation, notamment le boulevard de l'ALIN et la cité des Maquisards pour lesquels des budgets respectifs de 10 MDA et 6,5 MDA ont été débloqués sur fonds de wilaya pour la réfection de la chaussée. Les mêmes sources ajoutent, par ailleurs, qu'une enveloppe de 137 MDA sera consacrée dans le cadre de l'autofinancement à la réhabilitation des chemins communaux.