Tous les habitants de Constantine et de sa banlieue l'ont éprouvé et ressenti jusqu'à l'exaspération : les rues de la capitale de l'Est sont, depuis plusieurs années, dans un état lamentable et les choses ne font qu'empirer, estiment les nombreux citoyens parmi lesquels les chauffeurs de taxis et les autres conducteurs. Bien que les crédits soient disponibles, la mairie a volontairement retardé le lancement des travaux de réfection des rues, au motif que le réseau d'assainissement de la ville devait être entièrement refait, apprend-on de source proche de la direction des travaux publics. Il fallait donc attendre que les travaux d'assainissement, qui ont été confiés à une entreprise chinoise pour un montant de 600 MDA (millions), soient achevés pour entamer une fois pour toutes les réparations des rues. La réfection du réseau d'assainissement étant terminée depuis plusieurs mois dans plusieurs quartiers, l'on peut se demander légitimement pour quelle raison la mairie n'a toujours pas entamé les travaux de réfection des rues. Des quartiers entiers, en effet, comme celui de Sidi Mabrouk inférieur et supérieur, ont leurs rues primaires et secondaires truffées de nids de poule, de véritables tranchées et de crevasses d'une densité jamais atteinte. N'échappe partiellement à cette « hécatombe » que la rue empruntée par le bus et les taxis passant à hauteur de la maternité et celle menant au plateau du Mansourah, laquelle a été entièrement bitumée à la faveur de la dernière visite du président de la République. Il suffit de s'éloigner de ces deux axes pour tomber dans des rues et des ruelles impraticables. Celles-ci, mal entretenues depuis des lustres, ne sont plus réparées, laissant les pluies et les ouvertures mal refermées pour divers travaux poursuivre l'œuvre de destruction entamée depuis la pose du derniers tapis, il y a plus d'une décennie. Les quelques rafistolages effectués ces dernières années tiennent tout juste une saison avant que les nids de poule ne deviennent rapidement des trous où viennent s'engouffrer les véhicules. Cependant, cette triste situation n'est pas uniquement l'apanage de Sidi Mabrouk, on la rencontre un peu partout à travers le chef-lieu de la wilaya, et tout le monde a fini par ressentir les dommages dus à ces routes défoncées.