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Psychothérapeutes à Biskra : Des praticiens qui ont maille à partir avec les superstitieux
Publié dans El Watan le 04 - 08 - 2019

Loin de répondre au numérus clausus, édicté par l'OMS, en matière de présence et de répartition des lieux de traitement et de prise en charge des maux, déficiences et atteintes psychologiques de la population, la ville de Biskra compte seulement une quinzaine de cabinets de psychothérapie, où apparemment l'on ne se bouscule pas, a-t-on constaté.
Exerçant cette profession pour laquelle ils ont reçu une solide formation universitaire renforcée de stages et de sessions de travaux pratiques, les psychologues cliniciens aident les enfants et les adultes à surmonter un problème ou une tare psychologiques par le biais,essentiellement, de séances de discussions approfondies, afin de déceler,si possible, l'apparition de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), d'hystérie passagère et de fantasmes refoulés, les causes de phobies, de timidité, de fébrilité, d'angoisse, d'incertitudes maladives et de malaise spirituel ou animique, handicapant les individus tout au long de leur vie. «Malheureusement, beaucoup de malades et de parents de patients potentiels préfèrent recourir aux services de voyantes et de diseuses de bonne aventure, à des sorciers désenvoûteurs et autres exorcistes autoproclamés pour se soigner ou traiter leurs enfants.
Ils croient fermement aux djinns (démons) et au mauvais œil, à la sorcellerie et aux mauvais sorts jetés et fomentés par des forces occultes et des personnes malintentionnées. Pour les enfants et les jeunes filles, ils privilégient la «rokia» (exorcisme et désenvoûtement) au lieu de s'adresser à des psychologues habilités», relève Souheila Bachir Bensalah, psychothérapeute clinicienne et orthophoniste dans un cabinet privé à Biskra.
Luttant contre les effets de toutes les formes de superstitions, elle propose pour les adultes des séances de relaxation et d'introspection d'une heure pleine, durant laquelle le patient est invité à se départir de toutes ses inhibitions, à se relaxer et à faire preuve d'une totale franchise, étant donné qu'il est mis dans un climat de confiance et de respect sous le sceau du secret professionnel. Pour les enfants, cette thérapeute des «bobos de l'âme» privilégie le viatique de l'art et des activités ludiques, peinture, pâte à modeler, terre glaise, go, puzzles et jeux de construction, avec la participation et la collaboration d'artistes et de pédagogues, invités à encadrer les bambins en difficulté scolaire, hyperactifs, manquant de concentration, excessivement taciturnes ou autistes.
Durant ces séances ils sont invités à donner libre cours à leur imagination et à exprimer le fond de leurs pensées. «Un enfant est une éponge qui absorbe toutes les données de son environnement social et familial. Certains faits vécus ou endurés ont des retombées plus ou moins graves. Ceux qui ont des difficultés d'apprentissage sont dyslexiques ou bien ils souffrent de dyscalculie ou de dysgraphie ou baignent dans un environnement sociofamilial et économique astreignant.
Au bout de 8 à 12 séances, on arrive à déceler les fêlures psychologiques et les causes de blocage de ces enfants. Pour les adultes, c'est une autre paire de manches. Certaines femmes viennent consulter en cachette. Elles souffrent d'une dépression nerveuse, d'anuptophobie, d'agoraphobie ou simplement elles ne sont pas heureuses dans leur couple, mais elles se croient envoûtées, victimes d'une puissance ésotérique ou d'agissements démoniaques.
Pour elles, un talisman ou un philtre magique vaut mieux que toutes les thérapies psychologiques du monde», ajoute notre interlocutrice. En application de la réglementation régissant son activité, la thérapeute prescrit à ses patients qu'elle voudrait voir plus nombreux, des compléments alimentaires, des vitamines et des activités artistiques pour les extirper de leurs cocons et «cela donne d'excellents résultats pour ceux qui mettent de côté le supranaturel et les superstitions engendrant des dégâts psychologiques bien plus profonds qu'on ne le croit», estime-t-elle.


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