Les vergers de la commune de Saharidj, à 50 km au nord-est de Bouira, ont été dévastés par les derniers incendies. Des centaines de figuiers de différentes variétés ont été consumées par les flammes. La récolte de figues fraîches, qui s'annonçait plutôt bonne au début de l'été, ne sera finalement pas au rendez-vous. Dans la région de Makhechem, en plein cœur du mont Lalla Khelidja, connu pour sa production de figues de bonne qualité, il ne reste que des troncs calcinés. Idem pour les vergers d'Ath Ali Outhmim, sur les hauteurs de la commune. Dans les régions limitrophes qui n'ont pas été touchées par les brasiers, les figueraies ont été asséchées par la chaleur émanant des incendies. «Les figuiers sont des arbres qui résistent à la sécheresse et à la canicule. En même temps, ils ont besoin d'eau pour que les fruits mûrissent. Il a plu une seule fois ces derniers jours, mais ce n'est pas suffisant pour raviver ces arbres qui ont subi des températures infernales. L'on s'attend à une faible récolte, cette année. Les autres arbres fruitiers, telles les vignes ont subi le même sort», déplore un citoyen de Saharidj. «Il faut des années pour que les vergers reprennent vie», a-t-il ajouté. Loin de la zone touchée par les flammes, les figuiers sont envahis par les oiseaux qui ne trouvent plus de quoi se nourrir en montagne. Les feux de forêt ont tout ravagé.
