Le montant des crédits accordés par les banques aux entreprises durant l'année 2009 est de 2350 milliards de dinars. Les entreprises sont les premiers clients des banques. C'est ce qu'a déclaré, hier, à la Radio nationale, Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF). Ce montant démontre, selon lui, l'importance qu'occupe le secteur économique dans le portefeuille des banques, même si celui-ci n'est pas dans une situation de risque faible. Si certains affirment que le taux des crédits non remboursés par les entreprises serait très important, A. Benkhalfa préfère ne pas divulguer le montant exact en soulignant : « Nous les avons sous l'œil vigilant. » Contacté par nos soins, il nous assure que « l'entreprise continuera à être le client numéro un des banques, même si le tissu des PME/PMI est un peu vulnérable. Les sociétés financières doivent émerger et la spécialisation est nécessaire ». Il dira même qu'il existe entre eux « un destin commun. Il faut un puissant processus de mise à niveau et une amélioration des réseaux des institutions de soutien qui ne concernent pas uniquement le volet administratif mais doivent inclure les dimensions managériales, commerciales et techniques ». En termes de montant des crédits alloués, le segment de l'immobilier figure en deuxième place dans l'activité bancaire. 200 milliards de dinars, telle est la somme en crédits que les banques ont accordée durant l'année 2009 à ce secteur. Ce taux évolue chaque année par paliers de 15 à 20%. Ainsi, constate-t-il, les banques se redéploient vers les particuliers tous produits confondus en allant vers « des crédits utiles à investissement long, notamment pour l'achat d'un terrain, loyer, extension ou construction. Aujourd'hui, 15 banques offrent le produit de financement de l'immobilier ». Avec seulement un montant de 70 milliards de dinars sur 2600 milliards que représente le montant total des crédits accordés, le crédit à la consommation ne pèse pas lourd dans le budget des banques. Aussi, la suppression de ce crédit n'a pas affecté l'activité bancaire, a fait savoir M. Benkhalfa. Rappelons qu'en juillet 2009, la loi de finances complémentaire (LFC) a mis fin aux crédits à la consommation. Avant son annulation, on comptait plus de 800 000 emprunteurs dans le pays. Les impayés ne dépassaient pas les 3%. Le gouvernement a décidé quand même de le neutraliser, au nom de l'impératif de « réorientation du financement bancaire vers l'immobilier et les activités économiques à forte valeur ajoutée ».