Les forces de sécurité ont empêché, aujourd'hui jeudi, la tenue de l'université d'été de l'association Rassemblement-Action-jeunesse (RAJ). Plusieurs militants dont le président de RAJ, Abdelouahab Fersaoui, ont été arrêtés. Il était environ 9h00 quand les forces de police commencent à investir la place Patrice Lumumba à Béjaïa, à 50m de la Place du 1er novembre (ex Guydon), où devait se tenir "l'Université populaire d'été" de l'association. «On nous a d'abord demandé d'enlever les banderoles. On s'est exécuté lentement afin de gagner du temps pour que nos amis arrivent. Puis ce sont les chaises qui posaient problème. On les a également enlevés. Les policiers nous ont finalement demandé de débrancher la sono», raconte le militant Ahcene Kadi. Selon lui, il y a eu un renfort de police et c'est là que les interpellations ont commencé. Fersaoui Abdelouahab président du RAJ a été interpellé alors qu'il prononçait son discours. Fouad Ouicher, SG , Kamel Nemmiche Trésorier, et d'autres membres de l'association ont été également arrêtés. «Certains citoyens qui regardaient de loin ont également été interpellés», ajoute la même source. Un rassemblement pour dénoncer la répression et l'interpellation des militants du Raj se tient en ce moment à la placette Said Mekbel à Bejaia. La raison évoquée par les forces de l'ordre : absence d'une autorisation pour tenir l'université populaire. «Nous avons demandé une autorisation pour tenir notre université d'été à Tichy, mais celle-ci nous a été refusé. Nous avons alors décidé de la ‘'transformer'' en université populaire», explique Ahcene Kadi. Vers 14h, les personnes arrêtées à l'ouverture de l'université populaire du Rassemblement action-jeunesse (RAJ), dont le président de l'association, Abdelouahab Fersaoui et d'autres militants ont été relâchés.