En détention provisoire à Serkadji pendant 33 jours en compagnie du ressortissant tunisien, Moez Bennecir, 25 ans, assistant-éditeur, Mohand Kadi, 23 ans, militant de l'association Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), qui a fait appel au premier jugement du tribunal de Sidi M'hamed, a vu son procès reporté en appel au 9 octobre prochain par la cour d'Alger. Interpellés à la veille de l'élection présidentielle, les deux jeunes, poursuivis pour «attroupement non armé», ont été condamnés, en mai dernier, à six mois de prison avec sursis. «Nous demandons l'annulation de la première condamnation, car les conditions d'un attroupement n'étaient pas réunies dans le cas de ces deux jeunes. Cette affaire n'est pas d'ordre juridique, mais politique qui a pour but de réprimer les libertés fondamentales des citoyens», déplore Abdelghani Badi, avocat de Kadi. L'association RAJ reste mobilisée et solidaire avec son militant. «Il n'est pas question de croiser les bras. Nous resterons mobilisés et solidaires jusqu'à l'acquittement de Mohand Kadi pour que cessent l'injustice et l'arbitraire en Algérie», déclare Abdelouahab Fersaoui, président du RAJ.