A la faculté des sciences et de la civilisation islamique, les enseignants du département de l'information et de la communication sont montés au créneau, avant-hier, pour dénoncer «la tentative» d'un de leur ancien collègue, répondant aux initiales de A.T.K, de réintégrer ledit département, alors qu'il a fait l'objet, ces dernières années, «de plusieurs mesures disciplinaires, des condamnations de justice pour dénonciation calomnieuse et abandon de poste». Après deux assemblées, tenues respectivement le 11 juillet et le 3 septembre 2019, durant lesquelles ces enseignants protestataires ont fait part aux responsables, ceux de la faculté autant que ceux de l'université, du cas de cet ancien collègue qui leur a mené la vie dure, et constatant qu'aucun retour ne leur est parvenu, il a été décidé de procéder, avant-hier, à un sit-in de protestation, qui s'est tenu à l'entrée de la faculté (dont le siège se trouve en face de l'université de l'USTO). «Nous ne voulons pas du retour de ce professeur au sein de notre université, et nous ne voulons pas revivre tous les coups-bas qu'il nous a fait subir durant plus d'une décennie», ont tonné les protestataires. Ils précisent que depuis le 7 janvier 2016, la date où cet enseignant avait été exclu de cette faculté pour «faute professionnelle de catégorie 4», celle-ci a repris ses droits, et a même connu une certaine prospérité. Aussi, tempêtent-ils, il est hors de question de renoncer à ces acquis immenses en acceptant, les bras croisés, que le dénommé A.T.K revienne. Tout en rejetant formellement le retour de ce professeur au sein du département de l'information et de la communication, les protestataires réclament des autorités compétentes la création d'une commission d'enquête pour se pencher sur nombre de ses dépassements et entraves à la réglementation en vigueur. Ils reprochent notamment à l'administration universitaire d'«avoir versé à cet enseignant une rémunération des caisses de l'Etat pour un travail qu'il n'avait pas accompli durant l'année 2017-2018». Il avait en effet, affirment-ils, «abandonné son poste pour une période s'étalant sur près de 12mois».