À Djebel Aïssa, au lieudit Mrah Benazza, 30 hectares ont été ravagés par le feu, sinon plus si ce n'est l'intervention des brigades de la protection civile venues d'Aïn Sefra et soutenues par les agents de la Conservation des Forêts. Devenue un parc national depuis 2003 déjà, la réserve naturelle de Djebel Aissa culmine à 2236 mètres et chevauche entre les communes d'Aïn Sefra et Tiout avec une large superficie de 24400 hectares. Un site d'une extraordinaire beauté qui semble à ce jour apparemment en déshérence faute, nous dit-on, d'un budget spécifique à son statut de parc national et d'une gestion qui lui est propre. A ce propos, certains spécialistes ont constaté que son biotope se dégrade d'année en année. Sans doute, disent-ils, « par un manque d'entretien, de surveillance et de protection mais aussi par l'activité humaine et, visiblement, par la présence d'un cheptel ovin assez significatif ». Ils indiquent, par ailleurs, qu'une source est située aux 2/3 de la hauteur de Djebel Aïssa. Un point d'eau important qu'il faudrait impérativement aménager et préserver. Mais, fort heureusement, ces derniers ont aussi constaté « qu'une forte mais insuffisante régénérescence spontanée de certains arbres, à l'exemple du pistachier de l'Atlas, du chêne vert et de quelques peupliers ». D'aucuns estiment cependant que la richesse naturelle et touristique de ce patrimoine ne mérite nullement cet oubli.