Au quatrième jour des huitièmes rencontres cinématographiques de Béjaïa, organisées par Project'Heurts, la table du court métrage est bien chargée. L'après-midi a vu défiler les images de La marche des crabes de Hafid Aboulahyane, L'âme perdue de Jihane El Bahtar, L'aide au retour de Mohamed Latreche, Ryeh de Lotfi Mekhloufi et Amala Space de Imed Khelfa. A l'affiche du long métrage, la première séance a été réservée à un essai documentaire du Tunisien Hichem Ben Ammar. Un conte de fée ouvre sur l'être qu'un père rêveur projette sur sa progéniture. C'est un banlieusard tunisois, tromboniste de fanfare qui rêve que son fils devienne un grand musicien. Le fils intériorise le rêve de son père et fait des prodiges en la matière… En soirée, est passé Musulmans de France, un doc story, de Karim Miské, sur les conditions sociales et professionnelles des travailleurs nord- africains émigrés en France. Trois tableaux du rapport avec la société d'accueil y sont dépeints sur trois époques. Les statuts d'indigènes de 1904 à 1945, d'immigrés de 1945 à 1981 et de Français de 1981 à 2009. Pour sa troisième année de service, l'atelier de réécriture a planché sur pas moins de 17 scénarios de courts métrages. Le jury est encadré par Tahar Chikhoune, enseignant et critique de cinéma, habitué des ateliers de Tunisie, Belgique et Italie et qui répond pour la troisième fois consécutive à la sollicitation de Béjaïa. A côté de lui, intervient également un autre professionnel, Jean- Pierre Mouillon, connu dans les mêmes espaces. Sur les dix-sept textes mis sur la table, deux sont sélectionnés. Le premier est l'œuvre de Sabrina Draoui, qui a déjà écrit un premier scénario présenté dans 40 festivals et primé 11 fois. Le deuxième scénario est de Omar Zamoum. La corde, retravaillé par l'atelier en 2008, produit récemment, est programmé, juste récompense, pour la clôture des présentes rencontres qui aura lieu durant la soirée d'aujourd'hui, où sera rendu hommage au cinéaste Azzedine Meddour.