Non satisfaite de ses anciens locaux, la succursale CNEP de Chlef a décidé, ces derniers temps, de réaménager les lieux en engageant d'importants investissements. L'opération a donné lieu à la réalisation d'un siège luxueux, avec façades en granit et verres fumés antisoleil, qui suscite la curiosité des passants tant il sort de « l'ordinaire ». Tant mieux, dirions-nous, si cela procédait d'une action globale de réhabilitation du réseau et pourrait contribuer à améliorer les prestations de services, les conditions de travail du personnel et la qualité de l'accueil de la clientèle. Qu'en est-il au juste ? A priori, l'opération présente un goût d'inachevé tant elle s'est limitée pour le moment aux seuls commodités et aspects décoratifs de la structure abritant la direction régionale. L'unique agence CNEP du chef-lieu de wilaya, par exemple, fonctionne toujours dans des locaux inadaptés et de surcroît trop exigus, surtout pour le comptoir clientèle. Fonctionnaires, épargnants et titulaires de comptes au niveau de la caisse s'entassent, en effet, dans un réduit où il est pratiquement difficile de se tenir debout ou de se frayer un passage dans une ambiance intenable. Les choses ne vont pas aussi bien pour ce qui est des relations avec le public et la presse, comme nous avions eu à le vérifier à nos dépens, jeudi dernier, alors que notre mission consistait à obtenir les explications de la CNEP concernant le non-branchement au réseau électrique de la cité des 20 Logements CNEP de Bouzeghaïa, au nord de Chlef. Le directeur des crédits auquel nous nous sommes adressés par le biais de l'agent de la réception n'a pas daigné nous recevoir et nous a renvoyé vers le président de l'APC de Bouzeghaïa, lequel nous avait orienté vers le même organisme. D'après ce dernier, c'est la CNEP qui doit prendre en charge ce problème sur la base du devis de Sonelgaz qu'il avait lui-même déposé au niveau de la direction régionale de la CNEP, il y a plusieurs mois, selon ses dires. Pendant que les deux responsables se rejettent mutuellement la balle, une vingtaine de familles sont toujours plongées dans le noir, depuis dix ans, faute de raccordement au réseau électrique. « Nous avons alerté tous les responsables concernés et aucune suite favorable n'a été réservée à nos doléances », indiquent-elles dans une correspondance adressée à notre bureau. Signalons que les logements en question ont été réalisés selon la formule APC-CNEP.
