La Turquie a tenté de faire condamner Israël pour son raid meurtrier contre un convoi maritime à destination de Gaza, lors du sommet régional sur la sécurité tenu à Istanbul, hier. « Les conséquences de ces actes, commis avec des sentiments de haine et de vengeance, seront évidentes », a assuré le président turc Abdullah Gül, lors de ce sommet qui a réuni les dirigeants de plusieurs pays, dont le Premier ministre russe Vladimir Poutine. M. Gül avait affirmé il y a quelques jours que les liens entre Israël et la Turquie ne seraient « plus jamais les mêmes », après cet assaut meurtrier. En marge du sommet, M. Poutine a affirmé que son pays avait l'intention de porter devant l'ONU la question d'une enquête sur ce raid. « Malheureusement, cette action a eu lieu dans les eaux internationales et cela constitue une autre source d'inquiétude », a-t-il dit, avant d'ajouter : « C'est pourquoi l'attaque doit spécialement faire l'objet d'une enquête. Nous allons soulever la question devant les Nations unies, nous y travaillons. » La Conférence sur les mesures pour bâtir la confiance et l'action conjointe en Asie (CICA), un forum de sécurité régional, a réuni notamment, hier, les dirigeants de plusieurs pays, dont les présidents iranien et palestinien, Mahmoud Ahmadinejad et Mahmoud Abbas. Mais le fait qu'Israël est également membre de la CICA devait empêcher une condamnation explicite de l'Etat hébreu dans la déclaration finale de ce sommet. Le président turc est attendu en sa qualité de nouveau président de la CICA, pour faire une déclaration faisant part d'une condamnation d'Israël par la grande majorité des participants.