Annoncée pour le 31 mars 2018, l'ouverture du centre des impôts (CDI), qui coiffe tous les CPI de la wilaya de Annaba, accuse un important retard. Dix-huit mois après, ce centre est toujours fermé. Et c'est l'ancien wali de Annaba, Mohamed Salamani, qui s'y était engagé devant l'ex-directeur général des impôts, lors d'une visite de travail, mais cette promesse n'a pas été tenue. Quel responsable assume ce retard ? Sûrement pas le nouveau directeur des travaux publics (DTP) qui vient d'être installé. Ayant hérité de cette situation inconfortable, ce DTP doit relever prioritairement le défi, sachant que les centres -– CDI et CPI – contribueront considérablement à l'augmentation des recettes d'imposition, notamment en ces temps de crise économique. Le CDI est chargé de la gestion des dossiers fiscaux des entreprises suivies au régime du réel non éligible à la direction des grandes entreprises (DGE), ainsi que l'ensemble des professions libérales. Quant à la mission des CPI, ils sont en charge, entre autres, de l'imposition des entreprises individuelles soumises au régime forfaitaire. Par ailleurs, force est de critiquer la qualité des ouvrages devant abriter ces institutions financières. En effet, celui de Annaba est dans un état de délabrement avancé. Ce constat a été avancé par l'ancien directeur général des impôts. «A l'entrée de cet ouvrage, nous n'avons pas l'impression d'être dans une administration, mais dans un immeuble. Il fallait installer des box à l'entrée», avait-il relevé. Outre les malfaçons ayant été «commises» par l'entreprise réalisatrice, cette nouvelle construction est devenue un urinoir public le jour et un lieu de débauche la nuit. D'aucuns s'interrogent sur la réception définitive des travaux, dont la qualité laisse à désirer. «Encouragés par l'inoccupation des lieux, les passants n'hésitent pas à se soulager sur les murs de la bâtisse. Une fois la nuit tombée, drogués et alcooliques s'y abritent pour s'adonner à leur addiction», dénonçent les riverains.