Inquiétante est la situation des étudiants en comptabilité de la Chambre de commerce qui, après deux ans de formation, se voient, du moins jusqu'à hier, refuser l'autorisation de passer l'examen pour l'obtention de leur diplôme prévu le 21 juin. Le problème concerne 16 étudiants sur 32 de la branche CED Certificat d'économie et de droit) et l'ensemble des 194 inscrits pour le Certificat de maîtrise des techniques comptables (CMTC). « Nous avons déposé des dossiers sur la base de conditions formulées par les organisateurs de la formation eux-mêmes et ils ont été acceptés. Comment se fait-il que, deux ans après, tout près du but, on vient nous raconter que nous ne pourrons pas passer l'examen ? » S'interroge un concerné devant l'absurdité de la situation. Des négociations avec la direction de la Chambre de commerce ont été entamées depuis quelques jours et des promesses allant dans le sens de la régularisation de la situation ont été formulées mais rien de concret n'a été réalisé jusque-là, alors que la date fatidique approche. « Je passe les détails du temps perdu et les frais engagés (53 000 dinars) pour cette formation mais je signale que certains parmi nous ont eu des propositions d'emploi au Sud qu'ils ont refusées à cause justement de cette formation qui leur tenait à cœur car ils espéraient améliorer leurs qualifications et obtenir des postes d'emploi plus rémunérateurs », s'insurge un candidat qui craint que tous les efforts fournis depuis deux ans ne tombent à l'eau. « L'administration est sensée connaître le règlement et si des manquements ont été constatés, ce n'est pas à nous d'en assumer les conséquences car nous n'avons fait que répondre à une offre de formation », signale-t-on en outre et cette déclaration a été faite en réaction à une idée selon laquelle une des conditions d'accès (avoir 3 ans d'expérience en plus du niveau scolaire) n'a pas été prise en compte. La situation est d'autant plus compliquée que cet examen représente la dernière chance car, passé ce délai, il n'y aura plus d'interlocuteur du moment que, signale le père d'une candidate, présent pour un soutien, ces promotions sont les dernières et la formation ne sera plus assurée. « La clause concernant les 3 ans d'expérience existe depuis longtemps mais n'a pas été appliquée. Cette année la direction de la formation professionnelle veut l'appliquer », indique le responsable de l'animation de la Chambre de commerce contacté par téléphone. Selon ce dernier, le directeur de la formation de la Chambre de commerce, après une réunion avec les représentants des élèves et parents, s'est rendu à Alger, au ministère, et doit revenir jeudi avec une réponse.