Malgré une décision de justice en leur faveur, émanant du tribunal administratif et datée du 20 juin, les candidats aux examens de Certificat d'économie et de droit CED, qui ont suivi une formation de plusieurs mois à la Chambre de commerce n'ont pas été acceptés, hier, dans le centre prévu à cet effet. Les concernés n'avaient pas reçu de convocation, d'où le recours à la justice. Au final personne, y compris les candidats (près de 200) au Certificat de maîtrise des techniques comptables (CMTC) n'a passé les épreuves nationales. « Le directeur du centre, se basant sur une décision du ministère de la formation professionnelle, nous a dit que, vu la complexité de la situation, les examens prévus entre le 21 et le 23 juin seront reportés mais aucune date n'a été avancée », indique un concerné. appliquer la loi Cependant, par manque de confiance, les candidats qui exigent un écrit ont refusé de quitter les lieux. Pour rappel, la direction des examens se base sur une clause stipulant que, pour accéder à la formation en question, un minimum de trois ans d'expérience est exigé. Des dossiers ne remplissant pas cette condition ont, malgré cela, été acceptés et cette situation a perduré depuis plusieurs années, y compris il ya deux ans, lorsque les contestataires d'aujourd'hui ont déposé leurs demandes. « S'ils n'avaient pas accepté nos dossiers au début de la formation, personne n'aurait eu à redire car on n'aurait pas perdu notre temps, notre énergie et notre argent », se désole un concerné parmi les protestataires. « Les responsables du centre nous ont demandés de sortir de l'établissement mais nous avons refusé », déclare un candidat au CED, qui a affirmé que les premiers ont menacé de recourir à la force publique pour faire sortir les protestataires. « Nous leur avons répondu que la venue de la police nous arrangerait du moment qu'ils allaient faire appliquer la loi ! C'est-à-dire que, conformément à la décision de justice en notre possession, ils auraient certainement pris position en notre faveur », ironise un étudiant qui déplore le fait que ceux qui lui ont enseigné le droit refusent aujourd'hui d'appliquer une décision de justice.