Rien ne va plus au lotissement Ennadjah situé dans la commune de La Chiffa (wilaya de Blida). Bien qu'il soit nouvellement construit, les problèmes s'y accumulent de jour en jour. Les résidants de ce quartier, situé à l'extrême nord de La Chiffa, ne savent plus à quel saint se vouer pour avoir droit à un cadre de vie décent. « Nous sommes privés de raccordement aux réseaux d'AEP, de gaz et d'électricité depuis notre arrivée à ce lotissement. Pourtant, lorsque nous avons acheté nos parcelles, le propriétaire du terrain nous avait assuré que toutes les commodités nécessaires seront installées », dira Walid, jeune habitant dans ce quartier. Son voisin, Mohamed, nous montrera l'état délabré des étroites ruelles de ce quartier, ainsi que l'absence totale d'éclairage public. « L'obscurité favorise la propagation de la délinquance. Kif, psychotropes, et toutes sortes de drogues et de produits hallucinogènes y sont répandus. Le terrain vague délaissé qui nous sépare du centre-ville (unique chemin menant vers le quartier) avec ses amas de bouteilles d'alcool vides en est la preuve », ajoutera-t-il, avant de souligner aussi le manque d'opérations d'amélioration urbaine et de VRD. « Le passage des éboueurs n'est pas régulier. Des tas de déchets, jetés çà et là, dégagent des odeurs nauséabondes à longueur de journée. Ces détritus constituent un milieu propice pour la prolifération des rongeurs et de différents insectes vecteurs de maladies », déplore encore notre interlocuteur. Contacté, Bezzari Mohamed, P/APC de La Chiffa, nous a déclaré qu'aucune démarche de prise en charge de ces problèmes ne peut être entreprise tant que le nouveau PDAU qui est sur le bureau du wali de Blida n'est pas encore approuvé. « Ce quartier n'est pas inclus dans l'ancien PDAU. En l'absence d'un nouveau plan, toute mesure de prise en charge de ces problèmes serait illégale. Jusque-là, nous ne pouvons qu'aménager le chemin menant du chef-lieu de la commune jusqu'au quartier », précisera-t-il, tout en affirmant qu'aucun des résidants ne possède un permis de construire, vu que le promoteur avait vendu le terrain de manière illicite. « Nous tenons à rassurer les habitants de ce quartier qu'une fois le nouveau PDAU approuvé, les problèmes de ce lotissement seront résolus, y compris la régularisation du foncier », dira enfin M. Bezzari.