Le duel contre la Slovaquie, dans le groupe F aujourd'hui à Bloemfontein (12h30) arrive à point nommé pour le Paraguay, auteur d'un prometteur nul (1-1) face à l'Italie mais empêtré dans une polémique après les propos de l'un de ses joueurs d'origine argentine. Leur sélection a beau avoir tenu en échec les champions du monde sortants, les Paraguayens n'ont toujours pas digéré les déclarations de Jonathan Santana. Le milieu de terrain de Wolsfburg, né en Argentine et naturalisé comme Lucas Barrios et Nestor Ortigoza, a admis qu'il ne « se sentait pas paraguayen » et a déclenché une belle tempête médiatique. Le sélectionneur de l'Albiroja, Gerardo Martino, a même dû intervenir pour calmer les esprits et défendre un joueur qui, touché à une cuisse contre l'Italie, est incertain pour affronter la Slovaquie. « Cela ne sert à rien de remuer cette m...e, ayez confiance en Santana et aidez-nous à livrer le meilleur Mondial de notre histoire », a exhorté le sélectionneur... argentin. Avant d'affronter la Slovaquie et la Nouvelle-Zélande, l'équipe guaranie, victorieuse de l'Argentine et du Brésil sur la route de l'Afrique du Sud, est en effet bien partie pour atteindre les 8es de finale, comme en 1986, 1998 et 2002, son meilleur résultat en Coupe du monde. Associé à Nelson Valdez, Barrios, transfuge de dernière minute, fait oublier sans mal la star Roque Santa Cruz, cantonné au rôle de joker. Le duo offensif de Dortmund retrouvera des adversaires qui le connaissent bien comme Stanislav Sestak, Robert Vittek, Peter Pekarik ou Jan Durica qui évoluent ou ont évolué en Bundesliga. Mais l'heure n'est pas au sentimentalisme dans la sélection slovaque, toujours traumatisée par le nul concédé face à la Nouvelle-Zélande (1-1) dans les arrêts de jeu. L'entraîneur Vladimir Weiss a décrété l'état d'urgence, réduisant notamment au strict minimum les contacts avec l'extérieur et la presse.