Il y a quatre mois, en marge d'une soirée récompensant les sportifs algériens, le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, avait promis de régulariser la situation professionnelle de l'ex-triple champion du monde et champion olympique du 1500 m, Noureddine Morceli, mais jusqu'ici rien n'a été fait. Pourtant le ministre Arkab avait rassuré Morceli en lui promettant qu'il donnera des recommandations au désormais ex-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi (récemment limogé), en vue de régler ses salaires bloqués depuis sept années. Malheureusement depuis la brève discussion, qui a eu lieu entre le ministre Arkab et Morceli, ce dernier n'a rien vu venir. Agé aujourd'hui de 49 ans, Morceli est doublement marqué par ce mépris et cette indifférence, du fait que personne ne l'a contacté en vue de le rétablir dans ses droits. Le champion des JO d'Atlanta de 1996, ayant inscrit son nom dans l'athlétisme mondial, n'arrive guère à gérer cette situation. Morceli se dit victime d'une injustice flagrante de la part de l'ancien directeur général de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, qui est derrière le blocage de ses salaires. Sans pour autant recevoir une quelconque notification. Mieux encore, Morceli nous a affirmé, encore une fois, que le blocage de ses salaires est d'ordre politique. Pour ceux qui se demandent pourquoi Morceli n'a pas dénoncé cette injustice depuis tout ce temps, le champion algérien a précisé en septembre dernier : «Si je n'ai pas parlé à l'époque de ma situation professionnelle, c'est pour ne pas ternir l'image de mon pays.» Chafik B.