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Sahel : Le chaos en embuscade
Publié dans El Watan le 02 - 07 - 2010

La branche maghrébine d'Al Qaîda a revendiqué, hier, l'attentat le plus meurtrier qu'a connu l'Algérie depuis près d'un an. Mercredi, à la frontière entre l'Algérie et le Mali, 8 militaires et 3 gardes communaux ont été assassinés. Le Sahel devient-il incontrôlable ? Quelles sont les influences qui brouillent la cohésion de la lutte antiterroriste ? Quels sont les enjeux de la région ? Quelques pistes.
Tinzaouatine est-elle une plateforme de la contrebande ?
Avec In Guezzam, elle est une des zones les plus importantes des trafics (drogue, armes, cigarettes, nourriture, véhicules…) dans le Sahel. « Trafiquants, contrebandiers et islamistes radicaux, qui ont parfois des liens familiaux avec les tribus nomades, sont étroitement liés », explique une source militaire. Quelque 60 millions de musulmans vivent dans cette région dans des conditions de plus en plus difficiles. Les extrémistes, bien au fait des données démographiques favorables et de la détresse économique, ciblent activement ces communautés. Il existe un mouvement fluide entre les terroristes et les réseaux criminels de la contrebande. En fait, le djihad est souvent financé par le reste, par la fedia. Et ces marchés noirs représentent une source vitale de revenus pour de nombreuses populations.
Quel est le pays qui a le plus de moyens pour surveiller la région ?
L'Algérie. L'armée procède à des ratissages réguliers et installe des campements conjoncturels mais il n'existe pas de « base » vouée à la lutte antiterroriste dans le Sahel. L'armée est soutenue sur place, par les douaniers, les gardes communaux et les gendarmes gardes frontières (les GGF), principale force du dispositif. Les autres pays ont beaucoup moins de moyens et même d'expérience. La preuve : l'Algérie, dans le cadre de la coopération entre les armées algérienne et malienne, surtout dans le domaine de la lutte contre la criminalité organisée en général et la lutte antiterroriste en particulier, avait, en mai 2009 commencé à fournir au Mali, une aide militaire qualifiée de très importante. Il s'agit d'un important lot d'équipements militaires, d'armement, notamment des armes d'assaut, de munitions et de matériels de télécommunication et du carburant transportés par de gros avions des forces aériennes algériennes. Cette aide avait été décidée par le président Abdelaziz Bouteflika en personne, lors de la visite du ministre de la Défense malien, Natié Plea, en juin 2008. Les autorités maliennes avaient soumis une liste de leurs besoins militaires aux autorités algériennes, acceptée trois semaines après, lors de la visite de plusieurs hauts gradés de l'armée algérienne à Bamako en 2009. L'Algérie, à travers cette aide, voulait démontrer son engagement dans la lutte antiterroriste dans la région, mais aussi couper toute tentative d'immixtion étrangère dans la région du Sahel.
Même si Al Qaîda revendique l'attaque, est-il possible que ce soit des contrebandiers ?
Oui, c'est en tout cas ce que pensent certains experts. « Une affaire aussi violente ne me surprendrait pas si elle était liée aux contrebandiers et à la drogue, dont le cheminement est aujourd'hui connu pour transiter par le Sahara, en provenance de Guinée pour arriver en Europe », souligne Jacques Giri. Il n'y a pas d'un côté Al Qaîda et de l'autres, les contrebandiers. Les deux camps sont imbriqués, et parfois amenés à agir ensemble. C'est ainsi qu'un otage qui tombe entre les mains des contrebandiers est ensuite revendu à Al Qaîda.
Al Qaîda est-elle en train de se redéployer dans la région ?
C'est possible, car d'après une source militaire, « l'enlèvement de Ouaghi Bedaâ, le guide des GGF, spécialiste de la région, renseigne sur le but de l'opération. Cette brigade est l'objet d'une surveillance accrue par les contrebandiers, seuls en mesure d'identifier ce guide. Al Qaîda pense qu'il connaît le dispositif récent mis en place dans la région. Ces derniers temps, les maquis d'AQMI, au nord de l'Algérie, ont été isolés grâce au maillage des forces de sécurité, notamment grâce à la stratégie de renforcement du contrôle aux principaux points de passage, spécialement à El Oued, Biskra, Djelfa. Ils essaient de trouver de nouvelles issues. »
Les Touareg peuvent-ils aider à lutter contre ces fléaux ?
« Oui, affirme Jacques Giri, polytechnicien, auteur d'Histoire économique du Sahel. La solution est à chercher au niveau des Touareg. S'il y avait une véritable solidarité nationale, avec l'intégration pleine et entière de ces populations, cela serait certainement plus facile. Les propositions des Accords d'Alger, qui recommandent l'intégration des Touareg maliens au sein de l'armée nationale, sont totalement fondées. » Mais pour cela, il faudrait que certains Touareg, qui vivent de la contrebande, cessent de collaborer avec les terroristes.
Kamel Boudjemil, Zouheir Aït Mouhoub


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