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Fraudes
Publié dans El Watan le 15 - 07 - 2010

L'inscription à l'université des nouveaux bacheliers bat son plein depuis dimanche. Plus de 200 000 nouveaux étudiants sont attendus pour la prochaine rentrée dans les 42 établissements de l'enseignement supérieur, qui auront quelques difficultés à caser tout ce monde. Du jamais vu depuis l'indépendance ! Avec 61,23% en 2010, le taux a fait un grand bond et surclasse celui de 2008 qui était de 53%. « Le bac de cette année est historique », s'est exclamé le ministre de l'Education. « Il est politique », ont répliqué les syndicats, qui rappellent les grèves ont affecté la scolarité des classes d'examen et la parodie de rattrapage qui s'en est suivie. Historique ou politique, une grande partie des résultats s'expliquerait aussi par la fraude et la tricherie aux examens, selon des parents d'élèves et des enseignants.
Un mal profond apparu et institutionnalisé dans les milieux politique et économique, qui s'enracine dans l'école et s'érige progressivement en valeur culturelle. Qui dans son entourage n'a entendu des commentaires sur le déroulement des épreuves du bac de cette année ou des précédentes ? Des cahiers ouverts en présence de surveillants qui ferment l'œil, des copies préparées à l'extérieur et introduites jusqu'à parvenir aux candidats, enfin toute une panoplie de « trucs » pour tricher. Il se trouve que ce ne sont plus des cas isolés qui sont immédiatement signalés et sanctionnés et qui couvrent de honte leurs auteurs.
Aujourd'hui, des salles entières d'examen, quand ce ne sont pas des centres, sont livrées à la chienlit. La fraude au bac, au BEM ou à tout autre examen ou concours s'est banalisée, au point que des candidats la réclament comme un droit et vont jusqu'à menacer et agresser les surveillants qui les empêcheraient de tricher. On la prépare aussi avec une rare intelligence. Parents, enseignants et surveillants s'organisent ingénieusement pour favoriser tel ou tel candidat. On planifie de véritables opérations lorsqu'il s'agit de la progéniture d'un notable ou d'une personnalité bien en vue.
L'administration s'y met quand la pression est mise d'en haut, comme le fameux « je veux 70% » lancé par Boubekeur Benbouzid en 2006 et qui a été perçu, à tort bien sûr, comme un encouragement à faciliter le déroulement des épreuves, donc à fermer les yeux à grande échelle.Comme pour les élections, la fraude généralisée aux examens dévalorise le titre et finit par retirer toute légitimité à son titulaire. Que signifie aujourd'hui avoir son bac pour des élèves travailleurs et des parents s'investissant dans le parcours scolaire de leurs enfants, lorsqu'on entend que ce n'est pas l'effort qui est toujours primé ? La situation est grave. Incitée par un pouvoir qui ne donne pas l'exemple en matière de rectitude, l'école ne peut échapper à cette contamination qui a tendance à se généraliser. Insidieuse et ravageuse, elle tend à s'installer durablement et à déprécier tout aussi dangereusement des diplômes et compromettre des carrières.


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