Pour élaborer la recette d'un mercato réussi, commencez tout d'abord par étaler de l'argent frais, des pétrodollars par exemple en provenance d'Abou Dhabi ou de Russie, évitez les crédits consentis par les banques espagnoles. Ajoutez des joueurs et des entraîneurs à la mode, des mercenaires de préférence. Saupoudrez le tout de quelques cuillerées d'informations et de beaucoup d'intox. Voilà ! Le marché d'été 2010 est prêt à être servi ! Petit tour d'horizon dans les 4 championnats majeurs, d'un jeu planétaire des chaises musicales... Premier League anglaise : Manchester City irrigue le marché mondial ! Dans un marché inhabituellement calme, le club des Citizens fait office de planche à billets. Après avoir dépensé quelque 80 millions d'euros pour recruter Yaya Touré, David Silva et Jérôme Boateng, les Mancuniens souhaitent continuer sur leur lancée. Sont ainsi régulièrement évoqués les noms du Kid de Liverpool, Fernando Torres, de Balotelli, le jeune espoir de l'Inter de Milan, du Bosniaque évoluant en Allemagne Edin Dzeko. Rappelons que l'autre club de Manchester compte déjà dans ses rangs des Cadors tels qu'Adebayor ou encore Tevez et Robinho. Des problèmes de riches en quelque sorte… A Manchester toujours mais du côté des Reds Devils, Sir Alex Ferguson serait à la recherche d'un latéral droit (Maicon en priorité) d'un milieu offensif (Ozil ou Sneijder) et d'un attaquant qui pourrait être Luis Suarez, l'Uruguayen, Luis Fabiano ou encore Karim Benzema, très apprécié du coach écossais. Chelsea et Arsenal envisagent un mercato calme mais pourrait consentir à une folie si une belle occasion se présente. Cette petite extravagance pourrait s'appeler Kaka pour les Blues, Carlo Ancelotti appréciant toujours énormément ce joueur ou Mesut Ozil qui a tapé dans l'œil d'Arsène Wenger. Liga Espanola : un marché à deux vitesses Le fossé se creuse entre le Real et le Barça et le reste des clubs espagnols. Le Barça tout d'abord a obtenu un prêt de 150 millions d'euros de la part des banques Caixa et Banco Santander. Avec cet argent, plus la vente de Yaya Touré et celle programmée d'Ibrahimovic, les Blaugranas auront les moyens de construire une équipe encore plus flamboyante que l'année passée. Après avoir fait signé le meilleur buteur de la Coupe du monde 2010, David Villa, ils lorgneraient désormais sur Fabregas, le stratège londonien et Patrice Evra le latéral gauche mancunien. La maison blanche n'est pas en reste, le nouveau patron des lieux, José Mourinho, veut créer une machine de guerre. Ses cibles ? Des cadors mondiaux à chaque poste : Maicon à droite de la défense, A. Cole à gauche, Steven Gerrard ou Schweinsteiger au milieu ça c'est pour le rêve. Plus prosaïquement « The Special One » se concentrerai plutôt sur de jeunes joueurs à fort potentiel. Sami Khedira, le milieu allemand, pourrait succomber aux sirènes madrilènes et devenir la troisième recrue du Real après León, l'ailier en provenance de Getafe et Di Maria l'Argentin. Les autres clubs ibériques, frappés de plein fouet par la crise, tentent de survivre en vendant leurs meilleurs joueurs ou en essayant tout juste de les garder. Il n'est nul besoin d'être un poulpe pour prédire que cette année la Liga espagnole sera encore spectatrice d'un mano à mano entre les deux colosses historiques. Série A italienne : Le charme du passé ? L'Inter de Milan est-il l'arbre qui cache la forêt ? On peut se poser la question tant ce club facile vainqueur du Calcio chaque année ne reflète pas le niveau d'un championnat dont l'attractivité est de plus en plus faible. Pour preuve les clubs historiques comme le Milan AC et la Juve peinent à recruter de grands joueurs du fait de son manque de puissance financière pour le premier et de ses résultats sportifs décevants pour le second. L'Inter, on l'a dit, parvient à tirer son épingle du jeu. Après avoir prolongé le contrat de son goleador Milito et s'être assuré de la fidélité de son meneur de jeu batave Sneijder, les Nerazurri se sont mis en tête de recruter Mascherano, le milieu argentin, ainsi que G. Bale, le talentueux ailier de Tottenham. Son rival, le Milan AC, est en manque de liquidités. Dans l'obligation de vendre avant d'acheter, les transactions concernant les venues de Luis Fabiano ou encore Robinho sont désormais au point mort. Quant à la Vecchia Signora, elle n'a jamais aussi bien porté son nom. En quête d'un joueur de classe mondiale dans chaque ligne, les Bianconeri se heurtent à la concurrence des clubs anglais, sur plusieurs dossiers comme la venue de Diego Forlan, l'âme de la Celeste, ou encore Rafael Marquez, le baroudeur mexicain. Certains clubs ambitieux tentent de profiter de cette vacance, c'est le cas du Napoli qui a recruté Cavani la star uruguayenne pour une vingtaine de millions d'euros ou bien de la Roma qui a enregistré la venue de la désormais bedonnante star brésilienne, Adriano. Ligue 1 française : à l'affût de la bonne affaire Le dernier championnat a donné naissance à une nouvelle hiérarchie hexagonale. Si l'Olympique de Marseille s'est taillé la part du lion en terminant leader du classement, ce club n'en demeure pas moins discret sur le marché des transferts. Il se murmure en effet que Didier Deschamps compte enrôler un milieu défensif et un buteur de calibre international. Si Alou Diarra (le capitane des Girondins de Bordeaux) est fortement pressenti pour occuper le poste de sentinelle devant la défense phocéenne, le flou demeure quant à l'identité du grand attaquant souhaité par Deschamps. Les rumeurs font état de contacts avec Diego Forlan, Klose ou encore Fabiano, néanmoins il se pourrait fort que le nom de la recrue en question n'ait pas encore été mentionné par la presse. Grande surprise ! Pour une fois le PSG n'a pas chômé dans sa campagne de recrutement en faisant signer deux têtes d'affiche du championnat français que sont le milieu lyonnais Bodmer et Nene le brésilien en provenance de Monaco. Les supporters restent toutefois sceptiques et attendent le début du championnat pour juger cette équipe sur pièce. Bordeaux devra faire face aux velléités de départ de ses cadres notamment Diarra, son capitaine, et Gourcuff que Lyon courtise assidûment. Une chose est sûre : le championnat français sera très disputé cette année encore !