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Algérie-France : Paris tente de voir au-delà du « brouillard »
Publié dans El Watan le 16 - 07 - 2010

« Les entreprises françaises ne viennent pas ici ‘'faire de coups'' ni pour profiter des effets d'aubaine », a déclaré mercredi soir l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, lors d'un discours au début de la réception du 14 juillet.
Le diplomate se veut donc rassurant. Les entreprises françaises, qui semblent avoir parfois des clefs de porte en Algérie, sont souvent soupçonnées de privilégier le commerce à l'investissement. Ce reproche a été exprimé officiellement par des ministres en diverses occasions. Pour l'ambassadeur, qui s'est exprimé devant de nombreux invités, les entreprises de son pays travaillent « dans la durée et sur la distance ». François Périgot, président d'honneur du Mouvement des entreprises de France (Medef), avait dit presque la même chose à Alger en novembre 2009. « Les entreprises françaises s'inscrivent dans le long terme sur le marché algérien », avait-il soutenu. Xavier Driencourt a accompagné sa déclaration par deux chiffres : « En 2009, 80% des bénéfices réalisés en Algérie ont été réinjectés dans l'économie du pays et plus de 300 000 journées de formation ont été dispensées. » Contrairement aux firmes asiatiques ou américaines, les entreprises européennes, françaises notamment, sont peu enclines à assurer le transfert du savoir et de technologie. Le chiffre de « 300 000 journées de formation » a déjà été avancé lors de la visite des responsables du Medef à Alger. « Les relations économiques, nous savons tous combien elles sont cruciales en ces temps de crise. Ces temps de crise où il est indispensable de reconstruire sur du durable, du solide, du long terme », a affirmé l'ambassadeur.
La diplomatie secrète
Autrement dit, pour Paris, la conjoncture politique ne peut pas geler ou ralentir les rapports économiques. La diplomatie secrète fait parfois un travail plus efficace. « Beaucoup de choses se font entre nos deux pays, parfois dans la discrétion, sans être forcément publiques », a confié récemment Xavier Driencourt, lors d'un entretien au Quotidien d'Oran. Dans son discours, il a annoncé que son gouvernement s'est engagé auprès du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à désigner un « Monsieur Algérie ». « Haute personnalité du monde politique et économique, chargé de promouvoir les investissements français en Algérie », a-t-il indiqué. Ahmed Ouyahia a reçu en juin dernier Claude Guéant et Jean-David Levitte, envoyés spéciaux du président Nicolas Sarkozy, à Alger. Les deux hommes ont été également reçus en audience par le président Abdelaziz Bouteflika. Cette visite devrait lancer « un nouveau processus » dans les relations entre les deux pays. Relations qualifiées de spécifiques et « loin d'être banales » par les diplomates français. Dans son message à Sarkozy, à la faveur de la fête du 14 juillet, Bouteflika a usé d'un langage différent en reprenant l'expression de « partenariat d'exception » entre l'Algérie et la France. « Je voudrais vous redire mon engagement à œuvrer, de concert avec vous, à l'approfondissement de notre dialogue politique et à la poursuite de l'œuvre d'édification d'un partenariat d'exception », a écrit le chef d'Etat algérien. La participation de Bouteflika au sommet Afrique-France en mai dernier a-t-elle contribué à assouplir une position algérienne supposée dure ? Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, qui devait effectuer une visite à Alger en mars dernier, sera-t-il le bienvenu ? « Je peux vous assurer que les contacts entre MM. Kouchner et Medelci sont réguliers, même s'ils ne se tiennent pas à Alger », a déclaré l'ambassadeur de France dans l'entretien cité plus haut. Alors qui des deux capitales use du double langage, Paris ou Alger ? Ce n'est pas l'Algérie qui a élevé de vives protestations sur la baisse sensible de délivrance des visas au consulat de France à Alger, mais c'est bien l'association française Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués). Même si Alger soutient toujours le principe d'amélioration de la libre circulation des personnes. Xavier Driencourt a défendu l'idée de réviser l'accord de 1968 relatif à la circulation, à l'emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles. « Je souhaiterais avec vigueur couper court à certaines rumeurs caricaturales entendues ici et là. Il me revient ainsi que ces discussions migratoires ont pour objet de dénoncer les accords qui lient la France et l'Algérie. Je le répète : c'est inexact », a-t-il déclaré.
Négociations en vue
Pourtant, la possibilité de la dénonciation de l'accord a été avancée par l'ex-consul général de France à Alger, Francis Heude. « Si tel était notre souhait, nous avions un moyen simple, nous l'avons toujours, c'est de dénoncer l'accord de 1968. En le dénonçant, il n'existerait plus et l'Algérie tombera dans le droit commun des étrangers », a-t-il dit dans un récent entretien à la presse. Cependant, il a prévenu que ce n'était pas le cas. Paris tente, d'une manière ou d'une autre, de peser sur les futures négociations. « Ces discussions sont aujourd'hui indispensables pour adapter l'accord migratoire aux évolutions de son environnement démographique et réglementaire. Ces discussions ne sont pas les premières, et ne seront pas les dernières : elles constitueraient la quatrième mise à jour du texte depuis son entrée en vigueur », a précisé l'ambassadeur de France. D'après ses dires, l'objectif de la révision de l'accord est de faciliter la circulation entre la France et l'Algérie, fluidifier les allers et retours entre les deux pays. « Et ceci concerne le sens Algérie-France, comme le sens France-Algérie », a-t-il insisté. Paris reproche à l'Algérie les mesures sévères liées à la délivrance de visas aux ressortissants français, notamment les hommes d'affaires et les professionnels des médias. Aux dernières nouvelles, Paris s'est dit prêt à accepter les conditions algériennes relatives à l'accord de 1968 contre des facilités plus grandes aux entreprises françaises en Algérie. Depuis fin juin 2010, la convention de partenariat entre l'Algérie et la France, adoptée après la visite à Alger de Nicolas Sarkozy en décembre 2007, est entrée en vigueur. Par ailleurs, Xavier Driencourt a annoncé que les victimes algériennes des essais nucléaires au Sahara durant les années 1960 seront indemnisées. « Il n'existe aucune discrimination entre victimes algériennes et victimes françaises. A Alger, c'est le service des Anciens combattants et Victimes de guerre qui se chargera de recevoir les demandes », a-t-il indiqué. Il a rendu un hommage au combat de l'Algérie contre le terrorisme et à l'Emir Abdelkader, qui a sauvé les chrétiens de Damas en juillet 1860.


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