Les relations économiques, nous le savons tous combien elles sont cruciales en ces temps de crise. Ces temps de crise où il est indispensable de reconstruire sur du durable, du solide, du long terme. "Le partenariat économique qu'engagent ensemble la France et l'Algérie est de cette espèce", a déclaré mercredi dernier l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, lors d'une allocution à l'occasion de la réception du 14 juillet. C'est avec ces mots que le diplomate, a entamé le volet économique des relations algéro-françaises, dans son discours, qui se veut rassurant sur la volonté des entreprises françaises à contribuer durablement au développement de l'Algérie. Une réponse, aussi, aux doléances du gouvernement algérien, qui reproche aux entreprises étrangères de privilégier l'acte de "commercer" à celui d'investir, pour dire que "les entreprises françaises travaillent dans la durée et sur la distance : en 2009, 80 % des bénéfices réalisés en Algérie ont été réinjectés dans l'économie du pays et plus de 300 000 journées de formation ont été dispensées". "La France est le premier investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie, avec 430 filiales d'entreprises et 150 000 emplois directs et indirects. Les entreprises françaises ne viennent pas ici pour profiter des effets d'aubaine". a-t-il assuré en annonçant que gouvernement de son pays s'est engagé auprès du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à désigner un "Monsieur Algérie ". "Haute personnalité du monde politique et économique, chargé de promouvoir les investissements français en Algérie". Au sujet de la coopération algéro-française, Xavier Driencourt, annonce que le document cadre qui jette les bases de la coopération franco-algérienne est enfin entrée en vigueur, fin juin dernier. La Convention de partenariat entre l'Algérie et la France, adoptée après la visite à Alger de Nicolas Sarkozy en décembre 2007, a été publiée au Journal officiel français du 28 juin 2010. En outre, le protocole de coopération en matière de soins de santé, ainsi qu'un accord sur la lutte contre la pollution en Méditerranée sont actuellement en cours de discussion, a-t-il révélé. Le diplomate, a tenu également à porter des précisions concernant la vision de Paris sur la libre circulation, en réponse aux informations sur la baisse sensible de délivrance des visas au consulat de France à Alger, dévoilées par l'association française Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués). "Je souhaiterais avec vigueur couper court à certaines rumeurs caricaturales entendues ici et là. Il me revient ainsi que ces discussions migratoires ont pour objet de dénoncer les accords qui lient la France et l'Algérie. Je le répète : c'est inexact", a déclaré, Xavier Driencourt en défendant l'idée de réviser l'accord de 1968 relatif à la circulation, à l'emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles. Selon lui, il est indispensable d'adapter l'accord migratoire aux évolutions de son environnement démographique et réglementaire en procédant à des discutions entre les deux parties. "Ces discussions ne sont pas les premières, et ne seront pas les dernières : elles constitueraient la quatrième mise à jour du texte depuis son entrée en vigueur ", a-t-il précisé. Selon ses propos, l'objectif de la révision de l'accord est de faciliter la circulation entre la France et l'Algérie, fluidifier les allers et retours entre les deux pays. Et ceci concerne le sens Algérie-France, comme le sens France-Algérie", a-t-il insisté. Par ailleurs, le diplomate a annoncé que les victimes algériennes des essais nucléaires au Sahara durant les années 1960 seront indemnisées au même titre que les victimes françaises, en démentant qu'il y ait discrimination. "Il n'existe aucune discrimination entre victimes algériennes et victimes françaises. A Alger, c'est le service des Anciens combattants et Victimes de guerre qui se chargera de recevoir les demandes", a-t-il encore précisé.