Suite à l'effondrement survenu, avant-hier, tôt le matin, dans un vieil immeuble sis au 66, rue Belbachir Ahmed, à El-Hamri, les membres des 14 familles concernées ont tenu, hier, une réunion pour attirer l'attention des autorités locales sur le calvaire qu'ils endurent. Cette rencontre, organisée avec le directeur du secteur d'El Hamri, M. Chlawa, leur a permis d'évoquer la précarité de leur situation qui persiste depuis des années. Des assurances ont été données quant à leur relogement d'ici la fin du mois. Cette opération, ont-ils déclaré sur place, va concerner l'ensemble des sinistrés de cet immeuble. Le wali devait charger une commission pour faire le point sur la situation. L'immeuble, dont la construction remonte aux années 40, est effectivement dans un état de délabrement avancé. Ces familles qui se considèrent comme des morts en sursis, attendent toujours la visite de la commission installée à cet effet. Les services techniques de l'APC, ont, dans un rapport élaboré en 2003, préconisé l'évacuation des occupants de l'immeuble. Au fil des années, les murs de l'immeuble ont présenté de larges fissures à cause de l'infiltration des eaux de pluie en hiver et des chaleurs de l'été. Une visite sur site nous a permis de constater que 5 à 7 personnes vivent dans une même chambre. En 2005, le balcon n'a pu résister sous les pieds d'une femme qui était en train d'étendre son linge. Elle s'était déjà gravement blessée lors d'un premier effondrement et, à la suite de sa dernière chute, elle a séjourné durant plus d'une année à l'hôpital. Depuis cet incident, les locataires du premier étage, pour, raconte-t-on, ne pas risquer de chuter dans le vide, s'agrippent aux murs pour accéder à leurs appartements.