Nous sommes convaincus que nos enfants ont eu leur bac avant qu'il ne leur soit arbitrairement refusé. » Dans une déclaration rendue publique hier, le « collectif des parents des élèves victimes du bac Mobilis » – c'est ainsi qu'ils se désignent – a réfuté la thèse de « l'erreur de codification » avancée par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Moussa Benhamadi, qui s'exprimait hier en marge de la signature d'une lettre d'intention entre l'Algérie et l'Union internationale des télécommunications (UIT), a qualifié de « non-événement » « l'erreur » qui n'aurait touché, selon lui, que « 17 candidats du bac spécifique ». Il s'agit, d'après le ministre, d'un « problème de codification ». « L'erreur a touché 17 candidats du bac spécifique dont la codification des candidats n'était pas homogène à la codification utilisée pour l'ensemble des autres candidats (…) », ajoutant que « lorsqu'un système est en face d'une situation non prévue, il commet des erreurs ». Benhamadi défend l'opérateur Mobilis dont la responsabilité ne serait pas engagée. « L'Office national des examens et concours a reconnu qu'il s'agit de son erreur et qu'elle n'incombe pas à Mobilis », précisait Benhamadi. Les membres du collectif en question se disent « atterrés » par les déclarations du ministre. « Nous affirmons que nous ne sommes nullement compréhensifs, ni satisfaits des explications fournies. » Ils déclarent n'avoir « jamais été reçus par la direction générale de Mobilis. Par contre, le chargé de la communication (de l'opérateur) nous a affirmé qu'une enquête a été diligentée à leur niveau. Sans plus. » Le collectif dément par ailleurs le nombre avancé par le ministre des PTIC, « le nombre réel des candidats, victimes du bac Mobilis dépasse la trentaine. Ce sont une trentaine de familles en pleurs qui demandent à ce qu'un autre traitement soit réservé à cette affaire ». Le collectif interpelle à cet effet les « plus hautes autorités du pays pour trancher équitablement sur cette affaire, seul à même de donner plus de crédibilité à l'école algérienne ».