Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, sort de son silence et Il s'est expliqué, hier, au sujet de l'erreur commise par l'opérateur public de téléphonie mobile, Mobilis, concernant l'annonce des résultats du baccalauréat par SMS. D'après Moussa Benhamadi, l'erreur est due à un "problème de codification" et a touché 17 candidats du bac "dont la codification n'était pas homogène à la codification utilisée pour l'ensemble des autres candidats", rapporte le journal électronique TSA dans son édition d'hier. Cette réaction vient en réponse aux déclarations faites récemment par le ministre de l'Education nationale, Boubkeur Benbouzid. Ce dernier a usé d'un langage dur pour discréditer l'opérateur public de téléphonie mobile, à l'origine d'un scandale lié à la diffusion de faux résultats, affichant certains candidats reçus alors qu'ils ont échoué aux épreuves. A l'origine de ce scandale, Boubkeur Benbouzid avait décidé de rompre le contrat avec Mobilis. Dans ce contexte, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a précisé que "lorsqu'un système est en face d'une situation non prévue, il commet des erreurs". Il a également annoncé, dans la foulée, qu'une commission d'enquête a été mise en place pour clarifier la situation et dégager les responsabilités. "L'Office national des examens et concours a reconnu qu'il s'agit de son erreur et qu'elle n'incombe pas à Mobilis", a encore ajouté le ministre. Répondant à son collègue au gouvernement, le ministre est allé jusqu'à qualifier cette erreur de "non-événement". Mobilis, filiale d'Algérie Télécom, avait acquis, depuis quelques années, auprès du ministère de l'Education nationale l'exclusivité d'annoncer les résultats des épreuves du bac et du BEM via SMS. Le candidat envoyait un SMS surtaxé à l'opérateur avec son nom, prénom et numéro d'immatriculation. Il recevait par retour de SMS son résultat au bac ou au BEM ainsi que sa moyenne. Une opération très juteuse pour l'opérateur de téléphonie mobile. Mais en donnant de fausses informations à de nombreux candidats, Mobilis a provoqué une vive polémique entre les parents d'élèves et le ministère de l'Education nationale. L'opérateur public vient ainsi de perdre un gros marché. Mais aucun de ses concurrents, Djezzy et Nedjma, ne devrait le récupérer. Pour les prochaines éditions, les résultats seront connus à travers Internet et affichés dans les établissements scolaires, a décidé Boubkeur Benbouzid. En somme, un retour aux bonnes anciennes méthodes, plus fiables.