Les USA et la Corée du Sud on entamé hier dans la mer du Japon des manœuvres militaires conjointes visant à « adresser un message clair » à la Corée du Nord, celle-ci ayant menacé de recourir à « une puissante dissuasion nucléaire ». Il s'agit, comme l'expriment dans un communiqué commun le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates et son homologue sud- coréen Kim Tae-Young, de mettre en garde la Corée du Nord, « l'informant que son comportement agressif doit cesser ». Les Américains et les Sud-Coréens n'ont finalement pas pris au sérieux les menaces de Pyongyang d'une « guerre sacrée de représailles ». Hier, les premiers exercices qui ont mis à contribution quelque 8000 Américains et Sud-Coréens, environ 20 navires et sous-marins, ainsi que 200 avions sont entrés en scène. Seul bémol, l'exercice a été déplacé de la mer Jaune, zone sensible, à la mer du Japon, en raison des protestations des autorités chinoises. Mais les manœuvres ont bel et bien commencée malgré les menaces nucléaires de la Corée du Nord. Pour rappel, se fondant sur les conclusions dégagées par une enquête internationale, la Corée du Sud et les Etats-Unis accusent Pyongyang du naufrage du navire de guerre sud-coréen Chenoan le 26 mars près de la frontière maritime intercoréenne en mer Jaune, au cours duquel 46 marins sud-coréens avaient péri. Pyongyang est soutenu dans le déni de sa responsabilité par Pékin. Cet épisode avait donc ravivé les tensions dans la péninsule. Agences, Héloïse Lagny