Hier soir, un public nombreux, composé essentiellement de jeunes mais aussi de nombreuses familles venues de différents coins de la wilaya et d'ailleurs, était présent pour assister à la quatrième soirée du festival arabe de Djemila, dans une ambiance des plus agréables. Par un temps un peu frais, avec un plateau varié et bien fourni d'artistes algériens, Zahi Cheraïti entre en scène et ouvre la soirée. Présent pour la première fois au festival de Djemila, Zahi enchaîne de nombreux classiques. Très influencé par El Hadj Rabah Driassa, il interprète des titres des maîtres du naïli, d'une voix puissante. La place est ensuite laissée à la fille de Bouna, Cheba Djamila. Avec plus de 35 ans de métier et avec de très beaux airs sétifiens très festifs, elle suscite la joie du public, qui chantera et dansera au rythme de toutes les chansons interprétées. L'ambiance devient plus chaude chez les spectateurs qui accueillent Massi et la chanson kabyle légère et rythmée. Pour sa deuxième participation au festival, l'artiste a repris plusieurs titres assez connus de son album 2009. C'est ce qu'il fallait, bien sûr, pour inciter la foule à danser. Lui n'en demandait pas tant. Ses fans se sont complètement lâchés aux rythmes de sa musique. L'ambiance gagne en intensité au fur et à mesure que les minutes passaient. Puis est venu le tour de Naïma Ababsa, qui ne cachait pas sa joie de participer au festival de l'antique Cuicul. Ovationnée longtemps par son public comme ses prédécesseurs, elle entretient la cadence des rythmes. Tous les ingrédients sont réunis pour la réussite de cette soirée quand Cheb Tarik, la star du raï'n'b fever, fait son entrée sous l'arc de Caracalla. Reprenant les incontournables Reggae raï, J'ai pas besoin de ta pitié et Chebka ya l'Algérie qui a fait un tabac lors de la dernière coupe du monde de football, il ne ménage aucun effort pour faire réagir le public. Avec son propre style, celui du raï moderne, Cheb Tarik, et pour son premier passage à Djemila, a laissé une bonne impression. Ainsi s'est déroulée la soirée. chacun donnant son propre cachet, car les chanteurs ressentent ce que veut leur public et celui-ci s'est donné à cœur joie aux chants, dans une ambiance de joie. Et c'est tant mieux pour tout le monde. Pour la 5e soirée, un autre spectacle d'envergure s'annonce sous le signe de l'amour avec le fils de baaâlabek, Assi El Hilani.