Comme partout ailleurs, l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions coercitives en matière de retrait du permis de conduire s'est traduite à Constantine par des sanctions et l'immobilisation de véhicules pour une durée déterminée. Mais contrairement à de nombreuses grandes agglomérations du pays, les agents de la voie publique ne peuvent pas appliquer toutes les mesures énoncées dans la dernière loi adoptée par les parlementaires. En effet, aucun automobiliste ne se verra retirer son permis de conduire pour avoir grillé un feu rouge ou franchi une ligne jaune réservée à un certain type de véhicules (Protection civile, ambulances, police et gendarmerie) pour la simple raison que la ville de Constantine, la troisième du pays, n'en dispose pas ! Une aberration qui ne semble pas déranger les responsables concernés, lesquels, il faut le souligner, n'ont rien entrepris à ce sujet depuis belle lurette. Les élus de l'APW de Constantine avaient, pourtant lors d'une session tenue il y a quelques mois, vivement recommandé la mise en place des feux tricolores dans la ville ainsi que le réaménagement du réseau routier de telle manière à le hisser au niveau des grandes agglomérations du pays. En vain. Le plus grave, c'est que les feux tricolores ont été installés il y a quelques années à travers les artères principales et carrefours sensibles de la ville, mais ils n'ont jamais été actionnés et ont même fait l'objet d'actes de vandalisme. Cela étant, il est rare, par ailleurs, de trouver un passage pour piétons correctement tracé, ce qui donne souvent l'occasion aux automobilistes - dans ce cas-là aussi - de ne pas se conformer à la disposition inhérente aux passages pour piétons. En somme, les retraits de permis de conduire à Constantine se font principalement pour deux causes : l'absence de port de la ceinture de sécurité et l'usage du portable.