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Liban
Féroce bataille pour le pouvoir
Publié dans El Watan le 04 - 04 - 2005

D'aucuns croyaient que la situation vécue par le Liban actuellement laissait très peu, sinon aucune place à la politique dans son sens étroit.
Ce qui n'est visiblement pas le cas puisque pouvoir et opposition traités de pro et d'anti-syriens se livrent une féroce bataille dans la perspective de conserver le pouvoir pour les uns, et de s'en emparer pour les autres. Les attentats, enregistrés depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, n'ont nullement perturbé cette propension. Bien au contraire, une certaine accélération est même enregistrée. En effet, les responsables libanais, c'est-à-dire ceux qui, au nom d'un certain manichéisme sont présentés comme des pro-Syriens, ont contre-attaqué en acceptant de former un gouvernement sans l'opposition, mais veulent un nouveau projet de loi électoral qui risque de retarder les législatives au Liban. Lors d'un conclave réunissant partis et députés de cette tendance, le Premier ministre désigné, Omar Karamé, a finalement renoncé à former un gouvernement d'union nationale, ouvrant la voie à la désignation d'un nouveau cabinet qui normalement devrait organiser les élections prévues avant fin mai. Mais le chef du Parlement Nabih Berri, qui présidait la rencontre, a aussitôt déclaré que le projet de loi électorale voté en février par le gouvernement Karamé, serait retiré et qu'un nouveau projet sur la base des grandes circonscriptions, auquel l'opposition est hostile, serait mis sur la table. Ce qui ramène le scrutin en question à une bataille de circonscriptions. Le projet prévoyait l'adoption de circonscriptions moyennes répondant ainsi au désir de l'opposition et était discuté en commissions avant l'assassinat de Rafic Hariri, le 14 février. Cet assassinat provoqua la démission de M. Karamé deux semaines plus tard sous la pression de l'opposition et la rue. Mais M. Karamé fut désigné par le président Emile Lahoud le 10 mars pour former un gouvernement d'union nationale auquel l'opposition, quoique minoritaire au Parlement, a refusé de participer. L'opposition a exigé une enquête internationale sur l'assassinat de Hariri et le limogeage des chefs de la sécurité. Le pouvoir libanais a accepté le principe d'une enquête internationale, et a accentué sa pression sur l'opposition pour l'amener à sortir de son intransigeance. Soupçonnant le pouvoir de vouloir faire reporter les législatives qu'il craint de perdre, l'opposition, qui n'est pas sûre quant à elle de sa victoire, a proposé un cabinet restreint de « sages » qui s'attellerait à organiser le scrutin. « Nous faciliterons la tâche de Karamé si son cabinet est composé de personnalités acceptables, car l'important est de tenir les législatives dans les délais », a affirmé le député Nassib Lahoud, enfermé bien malgré lui dans un poste de figure de l'opposition chrétienne, alors même que le Liban entend échapper au piège de la confessionnalisation. Mais le pouvoir et ses alliés, dont le Hezbollah, ont décidé finalement de former un gouvernement dont la tâche principale serait l'adoption d'une loi électorale qui empêcherait l'opposition de rafler la majorité des sièges, a estimé le député Bassem Sabeh, un membre du bloc de Rafic Hariri. La proposition de M. Berri, basée sur la grande circonscription et le mode proportionnel, a semé la confusion. Selon l'accord de paix interlibanais de Taëf (1989), une nouvelle circonscription doit voir le jour, résultant d'un nouveau découpage administratif des mouhafadhate existantes. Cette nouvelle entité est également appelée Mouhafadha. Mais Taëf ne mentionne pas le mode proportionnel. Lors des dernières législatives de 2000, une loi électorale hybride avait régi le scrutin majoritaire à un tour. Une majorité de 110 députés présentés depuis l'adoption de la résolution 1559 comme des pro-Syriens avaient été élus sur 128, mais cette majorité s'est effritée après le revirement de M. Walid Joumblatt passé dans l'opposition, et l'assassinat de Hariri. L'adoption d'une nouvelle loi électorale prendra du temps, alors que le mandat de l'actuel Parlement expire le 31 mai, ce qui fait craindre à l'opposition la prolongation de ce mandat de six mois ou d'un an. Le jugement de la presse libanaise est sans appel. Selon elle, le pouvoir cherche à retarder le scrutin qu'elle n'est pas sûre de remporter dit-on avec insistance. Sauf semble-t-il si la carte électorale était revue, autrement dit recomposée. Mais comment cela pourrait-il se produire ou tout simplement être envisagé quand le jeu politique est prisonnier de considérations décidément bien tenaces ?

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