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Kamel Belabed. Porte- parole du collectif des familles de harraga disparus en mer : « Personne ne sait combien de harraga ont péri en mer »
Publié dans El Watan le 04 - 08 - 2010

Pouvez-vous nous donner une estimation du nombre de familles, à ce jour, sans nouvelles de leurs enfants ?
Le nombre de harraga ayant tenté l'aventure rien que pour ces trois dernières années, est malheureusement trop important. Il n'y a qu'à se référer sur la statistique des embarcations de fortune interceptées par nos garde-côtes, ajoutez à cela les milliers d'autres qui sont parvenus à mettre pied sur l'autre rive et les quelques centaines portées disparus. A ce propos, il n'incombe pas aux simples citoyens, que nous sommes, démunis de tous moyens et empêchés d'approfondir et d'orienter nos recherches, de donner un nombre exact. Je dois vous dire que je ne souhaiterai pas apprendre, de mon vivant, le nombre réel de ces infortunés, tant il peut être désastreux.
Des chiffres officiels avancent qu'en 2005 pas moins de 29 cadavres de harraga avaient été repêchés par les garde-côtes. Une année après, le nombre est passé à 61 puis 98 en 2007. On a même indiqué que l'année 2008 a été la plus meurtrière avec une hausse de 37 % par rapport à 2007. Ces chiffres reflètent-ils la réalité ?
Réponse impossibl e, car à ma connaissance, une cellule de coordination n'a jamais existé entre les services sanitaires, judiciaires, consulaires et des garde-côtes pour la collecte et le traitement des ces données particulières sur le plan statistique. Mais je peux dire que le nombre de harraga, ayant péri en mer, se chiffre par centaines, le nombre de harraga détenus ou en rétention dans des centres à l'étranger se compte en centaines, et ceux qui attendent une occasion quelconque pour chercher à vivre sous des cieux plus cléments, sont des milliers sans le moindre doute…
Lors de son passage à Annaba, en juin 2009, vous aviez lancé un appel à Francesco Leone, premier secrétaire de l'ambassade d'Italie à Alger, l'exhortant, à intervenir auprès de son partenaire tunisien dans la lutte contre l'émigration clandestine, afin de nous informer sur le sort des harraga algériens en détention en Tunisie. Un chiffre de quelque 300 harraga avait même été avancé. Votre appel a-t-il trouvé une oreille attentive ?
Ce chiffre de 300 est important et bien précis. Le nombre est accablant, mais reste probable et je ne serais pas surpris si on me disait qu'il y en ait davantage. Des dizaines de harraga détenus pour l'heure sans procès en Tunisie, en Libye ou ailleurs ? Oui, j'y crois fermement. Auparavant, nous avions des présomptions, mais aujourd'hui, nous avons des certitudes. Cela dit, l'Etat est le mieux placé pour engager des enquêtes sur dossier. Des preuves ?
Où aller les puiser, lorsque les Etats concernés, eux-mêmes, font des cachotteries et que la rigueur est bannie de la gestion de ce problème épineux pour laisser place à un laxisme déshonorant ? Nous avons demandé une enquête parlementaire pour pousser les représentants du peuple à intervenir auprès de nos voisins, pour pouvoir s'informer. Malheureusement, à ce jour rien n'a été fait. Partant, comment voudriez-vous qu'on puisse trouver une oreille attentive auprès des italiens ?
Certaines ambassades européennes et des ONG internationales s'intéressent de plus en plus au phénomène des harraga et le suivent avec une attention particulière. Celles-ci vous ont-elles approchés dans la tentative de monnayer leurs aides financières ou autres, en contrepartie de votre collaboration ?
Oui, effectivement, plusieurs ONG nous ont approchés, mais aux seules fins de leur servir de relais d'informations et aussi pour le compte de certains centres de transit, dans le but de les aider à l'identification de nos concitoyens candidats aux expulsions. Cela dénote le peu d'estime, voire le mépris que les autres nations ont pour notre pays. J'avoue qu'à certains endroits, compte tenu de la tiédeur de nos dirigeants, j'estime parfois normal, n'eut été cette sacrée fierté qui nous anime, de leur donner raison.
Pour ce qui est des ambassades, effectivement certaines représentations diplomatiques européennes nous ont, plusieurs fois, contactés avec comme seule et unique arrière-pensée, celle dont j'ai fait état, leur fournir des informations.


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