L'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) tente de rassurer : « Il n'y aura pas de pénurie de lait en sachet », déclare Abdelhafid Djellouli, son directeur général. Dans une déclaration à El Watan, il affirme que l'approvisionnement en poudre de lait est largement suffisant et que les laiteries n'auront pas de problème de matière première nécessaire à la production du lait en sachet, largement consommé par les Algériens. Réagissant aux nombreuses plaintes des producteurs privés qui ont tiré la sonnette quant à la baisse de leurs stocks de poudre, M. Djellouli affirme que l'ONIL respecte l'engagement pris avec ses clients. « Je vais les rencontrer demain (aujourd'hui ndlr). Je tiens à rassurer tout le monde qu'il n'y aura pas de rupture de stock de la poudre de lait », lance-t-il. L'ONIL, indique celui-ci, distribue mensuellement près de 10 000 tonnes de cette matière à tous les producteurs activant sur le marché national. Les craintes des producteurs seraient-elles injustifiées ? L'orateur reconnaît tout de même l'existence d'un dysfonctionnement dans l'approvisionnement de certaines laiteries, qui ne risque pas d'influer négativement sur le marché. Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération de l'agroalimentaire, au niveau de la Confédération algérienne du patronat, Ziani Abdelwahab, abonde dans le même sens. Pas de stock stratégique Tout en reconnaissant, lui aussi, l'existence d'un dysfonctionnement en matière de distribution de la poudre de lait, le représentant du syndicat des laiteries affirme que « le problème soulevé est déjà résolu ». « L'importation de la matière première ne se fait pas n'importe comment. Le produit importé est analysé avant d'être distribué. Et l'opération, confiée à des laboratoires d'analyse, nécessite au moins deux semaines », explique-t-il. S'agissant de l'inégalité dans la répartition des quotas de poudre de lait dénoncée par les professionnels, Ziani Abdelwahab estime que ce problème ne se pose plus : « Pour le mois de Ramadhan, nous avons même décidé d'augmenter le quota de poudre de lait distribué aux laiteries. Nous avons déjà approvisionné les producteurs du Centre et de l'Ouest. » M. Ziani assure également que la laiterie de M'sila, qui a suspendu sa production à cause de problèmes d'eau, devrait reprendre le travail à partir de la semaine prochaine. « Le producteur local s'occupera uniquement de la production du lait en sachet », ajoute-t-il. N'y a-t-il pas de solution pour résoudre définitivement ce problème cyclique ? Selon A. Djellouli, le programme tracé par l'ONIL vise justement à solutionner définitivement cette question : « Il est vrai que nous n'avons pas de réserve stratégique. Mais nous y pensons. Dans le cadre de notre programme, nous voulons atteindre l'objectif de la mise en place d'un stock permanent de poudre de lait. »