Un hommage a été rendu par une délégation du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), mardi 2 juin au cimetière d'Oulkhou (Azeffoun), au défunt écrivain, poète et journaliste Tahar Djaout à l'occasion du 27e anniversaire de son assassinat. Parmi l'assistance étaient présents des citoyens du village natal de Djaout et plusieurs cadres et militants du parti de Mohcine Bellabas, dont Malik Hessas, membre de la direction du RCD, Mohand Ameziane Acherfouche, membre du conseil national, les présidents des conseils communaux de Tigzirt, Iflissen et Azazga, Rachid Arabi ex-sénateur, Zahia Bachir du village Iguersafène (Bouzeguène), militante active dans le mouvement associatif, Kamel Bougdal, ancien militant, ainsi que de nombreux adhérents de cette formation politique. Après la récitation de la fatiha par l'imam à la mémoire de l'homme de lettres disparu et le dépôt de gerbes de fleurs sur sa tombe, des militants du RCD ont pris la parole pour saluer la mémoire et le combat intellectuel de l'auteur, entre autres du roman Les Chercheurs d'os. Dans son intervention, Akli Gasmi, ami d'enfance de Tahar Djaout, a cité quelques-uns de ses romans, notamment Les Vigiles. Il a déclaré en outre que Tahar Djaout participait aux actions de la communauté villageoise. L'intervenant a tenu à «rectifier l'année de naissance de Tahar Djaout qui est 1953, contrairement à toute la presse et les documents biographiques qui parlent de 1954». Le 26 mai dernier, des habitants de la région d'Azeffoun et d'Ait Chafaâ (70 km à l'est de Tizi Ouzou), dont des membres de la famille de Tahar Djaout et des habitants du village Oulkhou, ont organisé une cérémonie d'hommage et de recueillement sur la tombe de Tahar Djaout, tout en prenant les précautions d'usage qu'impose la crise du coronavirus. Dans le cadre de la visite de travail et d'inspection effectuée le 1er juin dans les daïras de Tigzirt et Azeffoun, le wali de Tizi Ouzou Mahmoud Djamaâ accompagné du représentant de l'APW Kamel Ouguemat, les membres de la commission de sécurité de wilaya, le SG de la wilaya, le chef de daïra et les maires d'Azeffoun et Ait Chafaâ, la directrice de la culture, les directeurs de l'exécutif et des journalistes se sont recueillis sur la tombe de Tahar Djaout lundi dernier. Victime le 26 mai 1993 d'un attentat terroriste à Alger, Djaout succombe à ses blessures le 2 juin. Il est le premier d'une liste d'une centaine de journalistes et assimilés assassinés durant la décennie du terrorisme. Journaliste de talent, le défunt s'est distingué aussi dans l'écriture romanesque et poétique en publiant de merveilleux ouvrages.