Des dizaines d'agents de la Protection civile ont observé un sit-in hier devant l'unité principale de Boumerdès. Cette action a été décidée «suite à la contamination au Covid-19 de 13 sapeurs-pompiers de l'unité secondaire de Boudouaou et l'iniquité dans l'octroi des primes promises par le président de la République». «Les camarades testés positifs sont sous traitement à l'hôpital de Thénia. Il y en a ceux qui ont contaminé des membres de leur famille. Une quinzaine d'autres camarades sont suspectés d'être atteints du virus mais personne ne se soucie de leur état de santé. Nos médecins n'ont même pas daigné décréter la fermeture de l'unité de Boudouaou afin de stopper la propagation du virus. Le nombre de cas augmente de jour en jour. Logiquement, tous les agents de l'unité, y compris le staff administratif doit être dépisté, mais cela ne se fera que pour celui présentant des symptômes de la maladie. Comment aspire-t-on endiguer l'épidémie si ceux qui sont au premier front ne sont pas protégés ou sous-rémunérés», s'écrie un agent. Malgré les risques encourus en cette période, les protestataires affirment que le meilleur d'eux a reçu 15 000 DA dans son compte comme prime depuis le début de la pandémie. «Moi par exemple, on m'a donné 5000 DA. Nos camarades des autres wilayas ont bénéficié de primes conséquentes allant jusqu'à 60 000 DA. Pourquoi cette discrimination ? En plus c'est le personnel administratif qui a été favorisé par rapport aux agents d'intervention pourtant très exposés aux risques de contamination», s'indigne un ambulancier. Une délégation représentant les contestataires a été reçue par le directeur local de la protection civile. Ce dernier s'est engagé, selon les plaignants, à examiner leurs revendications et de les transmettre à la tutelle. Les manifestants comptent revenir à la charge mercredi prochain.