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Les ménages multiplient les dépenses durant le ramadhan : Les Algériens face au tourbillon des marchés
Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2010

Plus que la faim et la soif, c'est surtout l'agitation des marchés qui donne le tournis aux Algériens en ces premiers jours de Ramadhan. Entre la valse des prix et la complainte des portefeuilles vides, les citoyens tentent de garder leur calme. Chronique d'une journée ordinaire au marché T'nach de Belcourt (Alger).
Pour atteindre l'étal de blé concassé, il faut d'abord attendre que de vieilles dames finissent d'en égrener une poignée pour vérifier qu'il s'agit bien d'un frik authentique, non teinté de vert, écartant ainsi le doute d'un mélange de blé et de pois chiches, comme c'est d'usage chez certains charlatans. Pour les pruneaux et les abricots secs nécessaires à la confection du tadjine sucré indispensable sur la table du f'tour, l'affaire s'avère un peu plus ardue. S'il est aisé de reconnaître les étals les moins chers grâce au sillon tracé par la foule ainsi que les clameurs des vendeurs, il est important de savoir jouer des coudes et de donner de la voix pour se faire entendre par le marchand.
Les recalés du concours de cri sont ainsi réduits à tourner les talons et acheter leurs pruneaux à 200 DA au lieu de 140 DA le paquet. L'étape la plus angoissante est l'achat des diouls. Au milieu du marché, des éclats de voix se font entendre, mettant aux prises une vieille portant haïk et voilette, qui vend la même marchandise été comme hiver, et un jeune impromptu qui s'improvise vendeur de diouls de la dernière heure. Dans le cafouillage ambiant, la foule s'arrête pour regarder le spectacle, contraignant tout le cortège du marché à en faire de même puis s'élance, par réflexe, vers le seul vendeur resté en dehors de la bagarre et qui en profite pour céder sa marchandise à 70 DA la douzaine. Quelques encablures plus loin, un enfant sagement assis sur un banc propose des diouls, de bien meilleure qualité, à 40 DA. Le consommateur grugé ravale son amertume et se dirige vers la boucherie en se promettant de rattraper son étourderie. Le mouvement de foule s'oriente principalement vers les marchands de viande congelée. A la question de savoir s'il s'agit de viande indienne ou d'ailleurs, le boucher affairé à découper ne se montre pas très loquace. Mais les acheteurs ne se posent pas trop de questions. Au palmarès des étals les plus sollicités figure, en bonne place, celui de la vaisselle. Rien n'est trop cher pour offrir une belle table de Ramadhan à ses convives. Les cliquetis des couverts et des assiettes se mêlent ainsi aux gémissements des acheteurs excédés par la cohue et les prix excessifs. A bout de souffle, certains auront dépensé au moins 5000 DA. « Quoi que nous fassions, il nous est impossible de débourser moins de 2000 DA par jour pendant le mois de Ramadhan », confie une mère de famille de quatre personnes. Cela fait rien de moins que 60 000 DA par mois, soit quatre fois le salaire minimum garanti (SNMG).
« Le début du mois de Ramadhan coûte excessivement cher, soupire un jeune père de famille. Pour respecter la tradition, nous sommes bien obligés de faire un petit stock de fruits secs et de frik et d'acheter un peu de viande. Cela revient au minimum à 7000 DA pour des provisions qui expireront au bout d'une semaine. Pour une famille plus grande, cela coûtera bien plus cher. » Même en se montrant très vigilant et en limitant les dépenses fantaisistes, les familles algériennes dépensent bien plus qu'en temps ordinaire. « Il faut bien débourser 2600 DA pour 2 kilos de viande et acheter limonade et jus de fruits tous les jours. Il y a inévitablement des dépenses incompressibles », nous explique-t-on. Et puis, glisse notre interlocuteur, il n'y a pas de mal à céder aux sucreries et autres gâteaux au miel propres au mois sacré. Ainsi, les dépenses alimentaires de la famille algérienne moyenne vont bien au-delà des 30 000 DA. Les trouble-fêtes considéreront, peut-être, que l'Algérien devient lourdement atteint de fièvre acheteuse et de voracité pendant le mois de Ramadhan. On dira aussi que les habitudes alimentaires sont très éloignées des valeurs religieuses prônées par l'Islam. On pensera surtout que le pays devient un « tube digestif » au point où l'Etat algérien fait de la satisfaction de l'appétit du peuple son cheval de bataille. Le fait est que certains ministres multiplient les gesticulations médiatiques censées rassurer les consommateurs sur les prix et la disponibilité des produits alimentaires durant le mois sacré. Quasiment absent dans les domaines du contrôle des prix et de la régulation, le gouvernement n'a pas hésité à importer 2000 tonnes de viande congelée, 4000 tonnes de tomate concentrée et pas moins de 1000 tonnes de citron pour « équilibrer » le marché.


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