Tout le monde pensait qu'après la fermeture annoncée de la décharge de Oued Smar et l'exploitation en perspective de trois centres d'enfouissement techniques (CET) (Staouéli, Reghaïa et El Hamiz Corso), prévus en alternative, Alger retrouverait des artères propres et des ruelles impeccables. Des ordures dans les bacs à ordures, et plus question de voir des sachets noirs plein à craquer de différents types de détritus, un peu partout. Mais pas si vite... ! Car le seul centre opérationnel, situé entre Staouéli et Ouled Fayet, présente beaucoup de difficultés d'accès pour les communes, notamment celles situées à l'est de la capitale. La collecte des déchets au niveau des cités et quartiers rencontre plusieurs embûches liées notamment au non-respect des horaires du passage des camions de ramassage. Cette difficulté est accentuée par le fait que ces véhicules peinent à atteindre Ouled Fayet. Des heures passées sur la route, en embouteillage, ce sont moins d'opérations de collecte pour les APC ne disposant pas d'un nombre suffisant de camions de ramassage d'ordures. C'est la situation qui nous a déjà été signalée par plusieurs communes dont celle de Dar El Beïda, pourtant dotées de moyens modernes de collecte des déchets. C'est ce qui explique en partie le recours aux décharges « anarchiques » et à l'incinération des déchets, avec tous les risques qu'une telle opération engendrerait pour l'environnement et la santé publique. L'incinération est ainsi devenue un procédé peu coûteux et moins compliqué pour se débarrasser de certains déchets au niveau des communes. Les APC ont, en outre, tiré la sonnette d'alarme pour le manque de civisme qui freine le bon déroulement d'une opération de collecte de déchets. Des bacs à poubelles volés et transformés en récipients d'eau, des niches ignorées, des habitants improvisant des niches anarchiques. C'est dans ce sens que devrait intervenir, selon des responsables locaux, la police de l'environnement pour diminuer des répercussions de cette anarchie. Des gestionnaires des zones d'activités sont également pointés du doigt, puisque des industriels et des opérateurs dans le bâtiment n'hésitent pas à décharger des camions de déchets (emballages, débris...) dans des endroits isolés à l'intérieur même des cités. Des élus communaux ont appelé à la réhabilitation des concierges pour veiller au respect des horaires et l'endroit de dépôt des poubelles au niveau de chaque bâtiment.