Nous sommes ici dans l'une des plus belles régions de Kabylie, une contrée qui a vu passer la Jeanne d'Arc algérienne, Lala Fatma n' Summer, l'une des héroïnes de l'insurrection populaire de 1857, ainsi que le pôle cheikh Mohand Oulhocine. C'est aussi la terre natale de l'un des grands spécialistes du droit international, Madjid Ben Cheikh, et de son frère Méziane, météorologue, celui qui fait réellement la pluie et le beau temps sur les ondes de la Radio nationale Chaîne II. Le village Ath Adallah de la commune d'Abi Youcef, à Aïn El Hammam, dont l'ex-maire Rachid Hami, qui a réussi à fédérer toutes les bonnes volontés autour de l'éthique environnementale, a donné un coup de starter aux initiatives citoyennes pour s'inscrire dans l'esprit écologique insufflé par le regretté président de l'APW de Tizi ouzou, Aïssat. Ath Adallah se transforme avec l'équinoxe des smayem en une ruche d'abeilles et un workshop dédié au travail associatif. Chaque été, il devient le point de chute de tous ces natifs et leurs enfants qui reviennent se ressourcer du zéphyr matinal du majestueux Djurdjura. bien que cette année beaucoup de ces familles habitant les quatre coins du pays et à l'étranger n'ont pas pu se déplacer au village à cause de la pandémie du corona virus. Les habitants ont tout de même gardé les bonnes habitudes, notamment celles lies à l'épanouissement de la catégorie enfantine et la canalisation des énergies par le biais du sport et des activités physiques ; en effet, Boussaad Hami, l'une des figures de proue du mouvement associatif dans la commune de Benaknoun, s'est rendu dans le village de ses parents pour prendre part à un événement sportif et écologique et encadrer le temps d'une escapade au bled les jeunes qui vivent plus au rythme des sonneries de leurs smartphones et autres tablettes que dans l'opulente nature qui les accueille à bras ouverts. Ace titre, un tournoi de foot a été organisé la semaine dernière entre des clubs formés de benjamins du village et qui se sont appropriés des noms des plantes et des arbustes de la localité, une manière de diffuser la culture botanique parmi les enfants. Les jeunes joueurs enrôlés dans les équipes aux noms très verts, nous citons à titre d'exemples Fclaala, Olympique Fezaz, Etoile Thallemet Gherzer, Jeunesse Thigzirt et enfin Real Thimizer. Ces toponymies propres au village bordé de deux fontaines, Thala Namrane et Thala Begrour, favorisent ce rapport fusionnel entre les enfants et les espaces verdoyants et titillent la nostalgie des anciens du village. L'initiative vise également à sensibiliser les jeunes sur la protection de la nature des menaces des incendies et l'urgence de maintenir un cadre de vie vert et sain. La fin de cette activité a été marquée par une soirée festive aux sonorités de la célèbre chanson Tiwizi d'Idir, louant la solidarité communautaire, le programme de cette journée dédié à Dame Nature a été ponctué de cérémonies de remise des cadeaux symboliques aux jeunes footballeurs, des talents en herbe qui pourront renforcer les grandes équipes de foot de la région, et pourquoi pas une future star de l'équipe nationale ! L'événement écologique d'Ath Adallah a été une occasion pour honorer la mémoire des anciens de Tadarth, à savoir l'érudit cheikh Mohand Ouamer et une dame exceptionnelle, Na Khokha qui, depuis plus de 40 ans, continue encore à balayer et nettoyer les abords de toute la localité, munie de son amezir qui lui servait de timeslaht ou de balai, elle assurait seule les prestations dignes d'un service NetCom en permanence, comme l'a si bien surnommée le natif du village Bousaâd .