La signature aujourd'hui de l'accord de normalisation entre Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn marquera un «jour sombre» dans l'histoire du monde arabe. C'est ce qu'a affirmé hier le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, cité par des médias. Les chefs de la diplomatie des deux monarchies du Golfe et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doivent signer aujourd'hui à Washington, en présence du président américain Donald Trump, un accord pour normaliser les relations entre ces pays arabes et l'Etat hébreu. Les Palestiniens, de l'Autorité palestinienne aux islamistes du Hamas, ont fustigé l'accord qualifié notamment de «coups de poignard dans le dos » de la part de ces pays accusés de pactiser avec Israël sans résolution préalable du conflit israélo-palestinien. «(...) Nous allons être témoins d'un jour sombre dans l'histoire de la nation arabe, d'une défaite des institutions de la Ligue arabe, qui ne sont plus unies, mais divisées», a déclaré Mohammed Shtayyeh lors de la rencontre hebdomadaire du cabinet des ministres de l'Autorité palestinienne. «Ce jour sera à ajouter au calendrier de la misère palestinienne et à être consigné comme celui des fractures arabes», a-t-il soutenu. Il a ajouté que l'Autorité palestinienne envisage de «corriger» sa relation avec la Ligue arabe qui n'a pas dénoncé la normalisation des relations entre Israël et les deux monarchies du Golfe. Les Palestiniens ont appelé à des manifestations, aujourd'hui, pour marquer leur opposition à ce projet et ont appelé les autres pays arabes «à ne pas participer aux célébrations» d'aujourd'hui à Washington. La résolution du conflit israélo-palestinien était considérée comme une condition sine qua non pour une normalisation des relations entre Israël et le reste du monde arabe. Le 13 août, les Emirats arabes unis et Israël conviennent de normaliser leurs relations dans le cadre d'un accord annoncé par Donald Trump. Les Emirats soutiennent que leur accord prévoit de «mettre fin à toute annexion supplémentaire» de territoires palestiniens. Mais B. Netanyahu déclare que l'annexion est simplement «reportée»